Une endémie : le burnout, ou épuisement professionnel

Burnout ou épuisement professionnel

Le burnout, ou syndrome d’épuisement professionnel, constitue l’apogée du stress. A il se caractérise par un écroulement tant physique que psychologique.

Parmi les facteurs déclenchants, ceux-ci peuvent être personnels ou situationnels. La personne est souvent frappée d’épuisement professionnel après avoir lutté pour la préservation de ce qui lui a semblé prépondérant. Le surinvestissement professionnel semble être le paramètre le plus souvent invoqué, à la fois dans les cas extrêmes, de suicides et dans l’histoire personnelle des individus victimes d’un épuisement professionnel.

Parfois, les facteurs dits déclenchant ont un caractère exceptionnel , causant soit un stress aigu, d’intensité immédiate, soit un stress cumulatif, à  caractère chronique et récurant : les professions traditionnellement les plus touchées sont les suivantes :-personnel de l’aide d’urgence : sauveteurs, pompiers, personnel soignant, personnel des organisations non gouvernementales humanitaires, personnel militaire, personnel des organisations internationales gouvernementales ou supra gouvernementales personnel soignant : infirmiers(e)s (notamment en réanimation), puéricultrices,-travailleurs sociaux-personnel de l’éducation

Le concept de stress destructeur a été développé pour qualifier la nature spécifique du stress cumulatif rencontré par les sauveteurs. On remarque parfois chez les sauveteurs, après une période de latence, succédant à  une première période d’enthousiasme et d’engagement, voire de surinvestissement, une modification importante du comportement, notamment vis-à -vis des victimes et des impliqués : la motivation et l’intérêt sont émoussés pour laisser place à  la frustration, à  l’hostilité parfois ouverte envers les victimes. On explique souvent ce phénomène par un décalage entre les attentes parfois idéalistes, utopistes des nouvelles recrues et leur vécu sur le terrain, dans des conditions extrêmement pénibles, où¹, au-delà de la souffrance humaine, se posent parfois des problèmes complexes d’organisation du travail et des secours. Un deuxième décalage tient à  l’absence de gratifications, à  un manque de compréhension ou de reconnaissance publique, alimentée par une information souvent superficielle de la part des médias.

Le corps finit par présenter des signes évidents de fatigue c’est-à -dire de plus en plus d’incapacité à  fournir des efforts,  s’en suivent également des pertes d’appétit et des troubles du sommeil. Sur le plan émotionnel, on observe des signes de déprime, avec une perte de la motivation et de l’enthousiasme, des larmes, des colères, un sentiment d’abandon par son entourage professionnel et personnel.

Selon le CNRS, 300 à  400 salariés se suicideraient en france chaque année sur leur lieu de travail. Impossible de ne pas faire le rapprochement entre souffrance et situation professionnelle.

1/3 des patients de l’hopital Raymond Poincaré, à  paris, unité souffrance au travail, sont issus du milieu médico-social ou de celui des entreprises de services.

Les cadres n’en peuvent plus ; ils représentent plus de 50% des consultations.

Plus de 60% des adultes actifs se disent stressés. Les effets secondaires du stress sont comme nous venons de le décrire sont extrêmement habituels, avec 30 à  40% des adultes souffrant de troubles du sommeil et troubles psychosomatiques divers (représentant au moins 30% des consultations en médecine générale), dont le duo tétanie / spasmophilie.

Selon les méthodes de comptages statistiques, sur une échelle de tranche d’âge, comprise entre 15 et 30 ans, 10 à  20% de la population est occasionnellement victime de troubles spasmophiles avec l’éventualité d’un débouché sur un trouble panique isolé (1% de la population), une agoraphobie (3%) ou une phobie spécifique (8 à  10%).

L’addiction à  l’alcool, au tabac, aux drogues ou à  des anxiolytiques constitue également un syndrome du burnout, affectant 15 à  20% des personnes. Enfin l’effet pouvant déboucher également sur une dépression dans 10 à  15% des cas de burnout pouvant être parfois un cofacteur déclenchant d’un trouble obsessionnel compulsif  dans 3% des cas.

Un des éléments déclencheurs est la dégradation profonde du « vivre ensemble », les gens sont très seuls face à l’arbitraire. On assiste à un effritement de ces solidarités et la peur de la perte d’emploi, la convivialité ordinaire elle-même est contaminée par des jeux stratégiques qui ruinent les relations de confiance et colonisent l’espace privé. Notamment chez les cadres, dont la vie tout entière est tendue par une lutte pour progresser dans leur carrière ou pour ne pas perdre leur position.[1]

Les personnes désireuses de lire l’ensemble de l’étude sur le burnout, sont invitées à  me contacter, nous la leur transmettrons

Nous avons mis en place un groupe de parole pour les personnes victimes de stress ou au bord de l’épuisement professionnel. Vous êtes conviés à  y participer si votre besoin s’en fait sentir en vous rendant à  la  page suivante

[1] Source CNRS

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