« Je suis une promesse de possibilités », écrivait Martin Heidegger. Il s’agit de consentir qu’en chacun demeure un univers richement constitué d’idées, de concepts, de jugements, de mécanismes neurologiques et physiologiques intelligents, de sentiments et d’émotions. En être persuadé n’a de sens que dans la mesure où ces potentialités sont mises à l’épreuve au travers de différentes actions de courtes et de longues durées, ce peut être le cas d’un projet, ou encore le fait d’affronter une situation. Or, les mettre à l’épreuve c’est en faire usage au moyen d’objectifs fixés vis-à -vis desquels des actions sont engagées pour les atteindre. Toute action menée requiert un enchaînement de mécanismes et de potentialités permettant de réaliser ce désir. Nous postulons pour l’idée selon laquelle le désir s’articule en deux temps : d’une part la prise de conscience d’un manque, d’autre part l’aspiration profonde vers ce qui favorise la réponse à cette attente. Ainsi, réaliser quelque chose revient à le désirer intimement et non pas simplement à le vouloir, car nous pouvons vouloir une chose sans être disposé à consentir à un effort nécessaire pour se la procurer. À contrario, désirer, c’est aspirer à atteindre une chose, ou à se la procurer, tout en percevant l’état de manque comme une imperfection de soi. Autrement dit dans le désir, en tant qu’affect, réside une forme d’insatiabilité. D’où un déploiement d’énergie nécessaire pour y parvenir à partir des ressources internes et externes propres à chacun, c’est-à -dire à partir de nos pulsions et de nos instincts, qui eux vont configurer nos attitudes pour aller puiser dans notre réservoir de ressources et de possibilités.
Promesse de possibilités
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