Le dualisme du corps et de l’esprit, traditionnel dans la pensée et la culture occidentale, influence toujours les stéréotypes sociaux régissant les relations avec le corps. L’anorexie représente une actualisation littérale de ce clivage, de la dissociation du corps et de l’esprit. L’anorectique, soumise à l’idéal ascétique, s’efforce de libérer l’esprit du corps dont elle nie les besoins en le soumettant à la toute puissance de son contrôle. Notre société de l’image, magnifie l’aspect physique. L’apparence devient le moyen privilégié de valorisation narcissique. L’exaltation du corps en fait la mesure de la valeur individuelle. Le corps devient le témoin de la maîtrise de soi, de l’efficacité et de la compétence personnelle. La minceur, incarnant le succès et le contrôle de soi s’est imposé comme l’idéal si. On a souligné le contraste entre l’augmentation du poids dans la population et la minceur croissante modèle féminin idéal. Les adolescents d’aujourd’hui ont été intensivement exposé depuis l’enfance à une norme de minceur extrême par une formidable pression médiatique. Les journaux féminins en particulier représentent des jeunes femmes anorexiques proposer comme modèles féminins idéals. Cet idéal de minceur soumet les adolescentes à une injonction paradoxale où le conformisme est présenté comme un moyen d’affirmation de soi. L’anorexie mentale est une tentative malheureuse d’échapper à ce paradoxe en parvenant à une véritable singularité. Par un renversement situation, l’actualisation outrancière de l’idéal de minceur devient le moyen d’expression de la révolte de la soumission. Environ 85 % des personnes souffrant d’anorexie mentale ont recours aux vomissementx et aux laxatifs pour contrôler leur poids. Elles sont le plus souvent sensibles au regard de leurs camarades mais également à celui des adultes dont elles font souvent l’objet de moqueries, et de remontrance insupportables, qui vont faire du poids leur obsession quotidienne. La minceur est systématiquement mise en comparaison via les médias. L’anorexique prendra souvent en comparaison la femme aux formes parfaites qui paraît sur les publicités, ou encore certains camarades de classe. Et pour cause,Orbach (1985, considère que les magazines féminins présentaient Gilles le contrôle du poids comme la solution universelle difficultés d’adaptation et la crise de l’adolescence. La rupture sociale provoque habituellement l’anorexie aggrave le déficit des compétences sociales, augmente le décalage avec les adolescents du même âge, compromet la réinsertion sociale et devient facteur de rechute ou de persistance dans l’enfermement dans le symptôme.
Attitude à l’égard du corps dans l’anorexie mentale
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