« L’art de vivre consiste en subtil mélange entre lâcher prise et tenir bon »Â Henri Lewis
Le traumatisme d’un attentat même en ayant été confronté de loin peut plonger bon nombre de personnes dans un sentiment d’insécurité. Une anxiété surgit alors toutes les fois qu’il faille sortir de chez soi. Certains habitants voisins de cafés ou de commerces, ou de théâtres…ressentiront davantage de panique jusqu’à se sentir menacés au sein de leur chez soi. Puis, les victimes qui s’en sortent éprouveront pour avoir survécu, une incompréhension du destin, une culpabilité, un effroi considérable leur faisant se représenter l’espace publique comme hostile et pour certains létal, comme c’est le cas pour la majorité des parisiens.
Face à cette situation à l’intérieur de laquelle la presse se fait l’écho d’un climat délétère et menaçant dont les experts en tout genre témoignent, mais également d’informations sur l’évolution de l’enquête, il est devient difficile pour beaucoup de retrouver une certaine sérénité. Alors que faire, sans pour autant recourir à une médicalisation de ses peurs ?
Il convient le plus possible de discuter avec ses amis, sa famille, ses collègues, ses enfants, ses élèves… ce tragique évènement engendre l’occasion d’intensifier la solidarité entre les individus. Ne pas chercher à intellectualiser cette tragédie, car tenter d’expliquer la mort provoquée par des psychopathes, n’aide pas à ramener le calme en soi, et ne fait qu’entretenir l’incompréhension. Mais parler davantage de choses simples, renouer également avec son quotidien, en continuant de faire des ballades, de se réunir entre amis, d’échanger avec des personnes sur les réseaux sociaux, de faire du sport, bref tout ce qui peut produire du plaisir…Exorciser ce genre de traumatisme consiste à se rapprocher des autres et éviter la solitude qui elle, a tendance à accroitre l’anxiété.
Éviter de passer son temps devant la télévision en suivant de près les nouvelles, non qu’il faille totalement s’y soustraire, mais se tenir informé avec parcimonie, et ne pas faire dépendre son humeur des faits rapportés.
Ne pas non plus céder aux amalgames consistant à confondre musulman avec terroriste, ceux qui ont commis ces actes sont pour 90% [1] d’entre eux en rupture avec la société, seule 10% agissent pour des motifs idéologiques liés à l’Islam. Au contraire, il convient de dialoguer avec les personnes de toutes confessions en savourant le fait de pouvoir discuter en toute liberté.
Être vivant pour la stricte majorité des personnes, constitue une opportunité de pouvoir se réaliser même lorsque survient un évènement tragique qui affecte l’individu ou la nation entière. Il y a un temps pour pleurer et demeurer dans le recueillement et un temps pour se relever et reprendre vie en y associant le plus d’enthousiasme possible.
Certains ne parviendront pas à observer ces quelques recommandations et devront par conséquent consulter.
[1] Chiffres énoncés par l’ancien juge Anti-terroriste Marc Trevidic
