â€×זהו עשיר ? השמח בחלקוâ€
Cette question renvoie à une problématique posée dans la Michnah. Les sages de répondre : « c’est celui qui se contente de ce qu’il a. » Réponse pour le moins brève et frustrante.
Mais en intégrant à la réflexion le paramètre linguistique pour la compréhension de la Michnah, connue pour sa concision, on va au delà de l’apparence frustrante qu’un tel énoncé laisse s’échapper.
Se contenter de ce qu’on a, va à l’encontre des règles fixée par la société de consommation, quelque part ce principe ne vaut pas d’être énoncé. C’est aussi mettre un terme à l’ambition personnelle, renoncer à la richesse par le travail. Etre riche dans la définition que l’on prête aujourd’hui, c’est d’abord et avant tout être avide de possession.
Comment peut-on alors être riche en renonçant à ses moyens d’accession ?
Les sages portent le regard ailleurs, dirigé vers l’intérieur. Ils invitent l’homme à inventorier d’abord et avant tout ce qu’il possède, plutôt qu’il ne se penche sur ces manques. N’est ce pas ce que tout psychanalyste revendique auprès de leurs patients ? C’est encore une fois une démarche contraire à ce que nous observons dans la société de consommation. La publicité nous sollicite pour nous faire prendre d’abord consicence d’un manque , absolument vital pour le bonheur instané qu’il procure.
Inventorier ce que l’on possède, estimer son patrimoine, prendre conscience de sa valeur, être conscient de ce qui a permis de parvenir jusqu’à l’instant présent, les énergies émanant de sa personne pour traverser les épreuves, les moyens qu’il a fallu rassembler, les luttes qu’il a fallu livrer. N’est ce pas une richesse ? Partant toujours du postulat : qu’être riche, c’est posséder.