Faute de prise en charge, la maladie persévère à l’age adulte avec les mêmes symptômes, à l’exception de l’hyperactivité qui s’atténue. Le trouble de l’attention est alors moins décelable mais ses conséquences restent graves. A l’échec scolaire succède l’échec professionnel. En conséquence, le malade peut être pris dans une spirale d’exclusion. Une mauvaise insertion sociale qui s’aggrave des troubles de la conduite ou de la personnalité que peut développer l’adulte ex-enfant hyperactif.
A l’âge adulte, jusqu’à 60% des patients TDAH conservent des limitations dues aux symptômes cardinaux de la maladie. Dans cette population, on observe une comorbidité élevée, avec entre autres des troubles addictifs, ce qui complique le diagnostic et le traitement. Comment les aborder de manière optimale ?
La prévalence mondiale du TDAH parmi les enfants et les adolescents est de 5,29%. De récentes études montrent que 40 à 60% des patients TDAH conservent des limitations dues à la maladie à l’âge adulte.
Le TDAH tel qu’il est défini dans le DSM-IV-TR (1) est un trouble psychiatrique dont la prévalence mondiale atteint 5,29% parmi les enfants et les adolescents (2). Le trouble est caractérisé par des symptômes pervasifs de déficit d’attention et/ou d’hyperactivité et d’impulsivité. Les symptômes sont plus fréquents et plus graves que la normale pour le niveau de développement. Ils apparaissent par définition pendant l’enfance et posent problème dans différents domaines de la vie. Au cours du développement de l’enfance à l’âge adulte, les patients TDAH ont plus souvent des problèmes d’apprentissage et de travail, davantage de problèmes sur le plan du fonctionnement relationnel, sexuel et social et présentent plus souvent un comportement antisocial (3,4). Les jeunes souffrant de TDAH courent un risque élevé de développer d’autres troubles psychiatriques, tels que des troubles anxieux ou des troubles de l’humeur, une addiction et des troubles de la personnalité antisociale (5,6).
Déficit de l’attention/hyperactivité: critères diagnostiques du Trouble selon le DSM-IV
- Présence soit de (1), soit de (2):
(1) six des symptômes suivants d’inattention (ou plus) ont persisté pendant au moins 6 mois, à un degré qui est inadapté et ne correspond pas au niveau de développement de l’enfant:
Inattention
(a) ne parvient pas à prêter attention aux détails, ou fait des fautes d’étourderie dans les devoirs scolaires, le travail ou d’autres activités
(b) a souvent du mal à soutenir son attention au travail ou dans les jeux
(c) semble souvent ne pas écouter quand on lui parle personnellement
(d) souvent, ne se conforme pas aux consignes et ne parvient pas à mener à terme ses devoirs scolaires, ses tâches domestiques ou ses obligations professionnelles (cela n’est pas dû à un comportement d’opposition, ni à une incapacité à comprendre les consignes)
(e) a souvent du mal à organiser ses travaux ou ses activités
(f) souvent, évite, a en aversion, ou fait à contrecœur les tâches qui nécessitent un effort mental soutenu (comme le travail scolaire ou les devoirs à la maison)
(g) perd souvent les objets nécessaires à son travail ou à ses activités (p.ex., jouets, cahiers de devoirs, crayons, livres ou outils)
(h) souvent, se laisse facilement distraire par des stimulus externes (i) a des oublis fréquents dans la vie quotidienne
(2) six des symptômes suivants d’hyperactivité -impulsivité (ou plus) ont persisté pendant au moins 6 mois, à un degré qui est inadapté et ne correspond pas au niveau de développement de l’enfant:
Hyperactivité
(a) remue souvent les mains ou les pieds, ou se tortille sur son siège
(b) se lève souvent en classe ou dans d’autres situations o๠il est supposé rester assis
(c) souvent, court ou grimpe partout, dans des situations o๠cela est inapproprié (chez les adolescents ou les adultes, ce symptôme peut se limiter à un sentiment subjectif d’impatience motrice)
(d) a souvent du mal à se tenir tranquille dans les jeux ou les activités de loisir
(e) est souvent «sur la brèche» ou agit souvent comme s’il était «monté sur ressorts»
(f) parle souvent trop
Impulsivité
(g) laisse souvent échapper la réponse à une question qui n’est pas encore entièrement posée
(h) a souvent du mal à attendre son tour (i) interrompt souvent les autres ou impose sa présence (p.ex., fait irruption dans les conversations ou dans les jeux)
- Certains des symptômes d’hyperactivité-impulsivité ou d’inattention ayant provoqué une gêne fonctionnelle étaient présents avant l’âge de 7 ans.
- Présence d’un certain degréde gêne fonctionnelle liée aux symptômes dans deux, ou plus de deux types d’environnement différents (p.ex., à l’école – ou au travail – et à la maison).
- On doit mettre clairement en évidence une altération cliniquement significative du fonctionnement social, scolaire ou professionnel.
- Les symptômes ne surviennent pas exclusivement au cours d’un Trouble envahissant du développement, d’une Schizophrénie ou d’un autre Trouble psychotique, et ils ne sont pas mieux expliqués par un autre trouble mental (p.ex., Trouble thymique, Trouble anxieux, Trouble dissociatif ou Trouble de la personnalité) .
Le TDAH chez l’adulte
Une méta-analyse d’études de suivi fait apparaître que 15% seulement des enfants atteints de TDAH répondent encore aux critères du trouble au début de l’âge adulte (7). L’utilisation de définitions syndromiques de la rémission donne une image excessivement optimiste: à l’âge adulte, 40 à 60% des patients TDAH conservent des limitations dues à différents symptômes cardinaux de la maladie. Cependant, les patients adultes ne répondent plus à tous les critères du TDAH et n’atteignent pas le seuil de catégorisation. Un patient n’atteint ce seuil que s’il présente au moins 6 des 9 symptômes de déficit d’attention et/ou d’hyperactivité et d’impulsivité.7 En d’autres termes, les patients sortent de la catégorie DSM-IV mais non de la pathologie. Dans le DSM-IV, les critères du TDAH ont été initialement développés pour être utilisés chez l’enfant. De nombreuses réserves ont été émises à propos de la validité conceptuelle des symptômes décrits lorsqu’il s’agit d’adultes.8 La valeur-seuil quant au nombre de symptômes nécessaires pour un diagnostic catégoriel est également remise en question. Il en va de même pour le critère stipulant que la maladie doit s’être manifestée avant l’âge de 7 ans (8-10). Les critères diagnostiques sont de préférence adaptés à l’âge développemental des patients (enfants/adultes) . Toutefois, plusieurs articles généraux assurent que la définition du TDAH telle qu’elle se présente actuellement dans le DSM-IV est un concept utile et valide, qui permet aussi de diagnostiquer de manière fiable un TDAH chez l’adulte (11-13). Chez les adultes souffrant de TDAH selon les critères du DSM-IV, les observations sur les plans neurocognitif et biologique (génétique moléculaire, examen neuropsychologique et examens d’imagerie) correspondent à celles qui sont faites chez les enfants atteints de ce trouble (12). La validité du TDAH chez l’adulte est de plus en plus reconnue. Dès lors, le TDAH a été récemment repris dans une étude épidémiologique à grande échelle. Sur la base des résultats de cette étude, la prévalence mondiale du TDAH chez l’adulte est actuellement estimée à 3,4% (1,2-7,3%) (14).
Chez les adultes atteints de TDAH, on observe un degré élevé de comorbidité. Il y a notamment un chevauchement important avec les troubles addictifs. Le risque d’addiction est encore majoré par la présence d’un trouble du comportement, d’un trouble bipolaire ou d’un trouble de la personnalité antisociale.
TDAH et addiction chez les adultes souffrant de TDAH, on observe un degré élevé de comorbidité, dans les populations cliniques comme dans la population générale. Le fait avait déjà été suggéré par de précédentes études de suivi (14-16). Chez les adultes souffrant de TDAH, il existe un chevauchement relativement important avec les troubles addictifs: selon les critères du DSM-IV, 17 à 45% des adultes souffrant de TDAH ont des antécédents d’abus ou de dépendance à l’alcool; 9 à 30% ont des antécédents d’abus ou de dépendance à des substances illicites. Le chevauchement existe également dans le sens inverse: le TDAH est une comorbidité fréquente dans les populations d’adultes présentant un trouble addictif (10 à 25%) (16-18). Les patients présentant un TDAH et une addiction sont vulnérables vis-à -vis d’une rechute; ils éprouvent des difficultés à rester abstinents (17). Le TDAH augmente donc le risque de développer des problèmes d’addiction; toutefois, ce risque est surtout majoré par la présence d’un trouble du comportement pendant la jeunesse, d’un trouble bipolaire ou d’un trouble de la personnalité antisociale (17,19,20). Chez les patients TDAH, la consommation de substances commence plus tôt que chez les patients chez qui il n’y a pas de TDAH (17). Les problèmes d’addiction qui apparaissent pendant la jeunesse sont mis en rapport avec un degré plus élevé de désinhibition au niveau du comportement et de la cognition. Cela se traduit entre autres par de l’impulsivité, de l’agressivité et des troubles du comportement (21,22). Des problèmes précoces d’autorégulation des émotions et des comportements augmentent sensiblement la vulnérabilité à l’addiction (23). L’hyperactivité pendant l’enfance est liée de différentes manières aux problèmes d’addiction ultérieurs. Cette caractéristique est, entre autres, en rapport avec le développement d’une problématique d’internalisation et d’externalisation (névrose et troubles du comportement) , l’aliénation sociale, des problèmes scolaires et l’association à des groupes de pairs délinquants (20,23). à€ son tour, l’abus de substances contribue à accentuer le dérèglement du comportement et de la cognition (20).
En bref
Les patients TDAH développent plus souvent des problèmes de drogue que des problèmes d’alcool. Il ne s’agirait cependant pas seulement d’«automédication» .
Automédication ? Les études suggèrent que, par rapport à un groupe témoin, les patients TDAH développent relativement plus souvent des problèmes de drogue que des problèmes d’alcool. Chez les adultes souffrant de TDAH, il apparaà®t que le risque d’abus ou de dépendance à des substances (selon le DSM-IV) est 2 fois plus élevé que dans le groupe témoin. Le risque d’abus ou de dépendance à une combinaison de drogue et d’alcool était 4 fois plus élevé (19). La dépendance à la nicotine a également une prévalence élevée chez les adolescents et les adultes souffrant de TDAH. Ces données peuvent suggérer que les patients TDAH font de l’«automédication» . Cette hypothèse n’est cependant pas confirmée.
D’une étude cas-témoins longitudinale (adolescents TDAH contre témoins sans TDAH), il ressort que l’amélioration du sommeil ou la stabilisation de l’humeur ne constitue la principale motivation de la consommation que chez environ 1 patient sur 3 (24). L’étude n’a pu mettre en évidence aucune différence entre les groupes étudiés sur le plan de la motivation de la consommation de drogues. La fréquence et la distribution de la symptomatologie du TDAH ne semblaient avoir aucune influence non plus (24). En outre, plusieurs études antérieures (adultes TDAH contre témoins sans TDAH) avaient montré qu’à l’intérieur du groupe des toxicomanes, il n’y avait pas de préférence pour les stimulants, contrairement à ce que l’on croit généralement. Le cannabis était la drogue préférée, tant chez les adultes TDAH que dans le groupe témoin (19).
En bref
Le diagnostic de TDAH est posé sur la base d’une évaluation clinique approfondie. Le patient est interrogé de manière détaillée. Une hétéro-anamnèse, les livrets scolaires et les questionnaires peuvent également être utiles. Le processus diagnostique est surtout compliqué par la présence d’autres troubles psychiatriques.
Diagnostic Le diagnostic de TDAH est posé sur la base d’une évaluation clinique approfondie. Cette évaluation doit montrer si les symptômes cardinaux typiques du TDAH (tels que décrits dans le DSM-IV) sont présents de manière suffisamment fréquente et sévère pour générer des désagréments personnels, des désagréments chez autrui et/ou interférer avec le fonctionnement psychosocial ou la santé en général (25-28). Un examen mental et une anamnèse détaillée du patient sont indiqués. En cas de TDAH, il faut délimiter un schéma chronique de symptômes qui sont apparus pendant la jeunesse du patient et qui génèrent des limitations dans différents domaines de la vie. Les symptômes ont un caractère de trait typique. Il s’agit de caractéristiques plus ou moins stables, présentes depuis l’enfance.
Anamnèse Il est certainement judicieux de s’informer des antécédents médicaux personnels et familiaux, de l’histoire développementale et du fonctionnement scolaire et socioprofessionnel. Idéalement, les membres de la famille, le/la partenaire ou les autres intéressés de l’entourage proche du patient seront également interrogés. Les informations complémentaires fournies par l’hétéro-anamnèse permettront probablement un diagnostic plus fiable et plus valide. Si l’on ne tient compte que du récit fait par le patient lui-même, il existe en effet un risque de sous- ou de sur-rapportage (29,30). Les livrets scolaires et les questionnaires complétés à propos des symptômes apportent une information collatérale, complémentaire.
Diagnostic différentiel La symptomatologie d’autres troubles doit être abordée en fonction du diagnostic différentiel et/ou des comorbidités constatées. Ici, il est généralement intéressant de réaliser un examen psychodiagnostique complémentaire (sous la forme d’une évaluation neuropsychologique et/ou d’une évaluation de la personnalité) . Les troubles suivants peuvent être associés au TDAH: troubles anxieux et troubles de l’humeur, addiction, troubles de la personnalité et troubles pervasifs du développement. Toutefois, cette liste n’est pas exhaustive.
Complications Le processus diagnostique peut être compliqué par toute une série de facteurs, notamment par la présence d’autres troubles psychiatriques. Chez certains patients, la présence de symptômes du TDAH en amont et à côté de l’apparition d’un trouble de l’humeur ou d’un abus de substances ne fait aucun doute. Souvent cependant, la situation concernant la présence prémorbide du TDAH et du dysfonctionnement neurocognitif qui y est associé est peu claire. En cas d’abus fréquent, prolongé et sévère, la prudence est très certainement de mise. En effet, diverses substances peuvent imiter le tableau du TDAH tant au niveau comportemental qu’au niveau cognitif. Une stabilisation de l’addiction et une éventuelle désintoxication sont alors primordiales.
En bref
Les adultes TDAH répondent mieux à un traitement par stimulants et atomoxétine qu’à un traitement au moyen d’antidépresseurs. Idéalement, les patients qui présentent une problématique d’addiction associée seront traités au moyen de méthylphénidate à libération prolongée.
Traitement Les opinions d’experts et les récentes directives de la British Association for Psychopharmacology soulignent l’efficacité de quelques traitements pharmacologiques et, dans une moindre mesure, de certaines interventions psychothérapeutiques (28,31).
Pharmacothérapie L’efficacité des stimulants semble comparable chez les adultes, les enfants et les adolescents atteints de TDAH (28,31). Les symptômes cardinaux répondent en général mieux aux stimulants et à l’atomoxétinea qu’aux antidépresseurs, bien qu’il n’existe pas d’études comparatives directes (28). Un traitement au moyen de stimulants ou d’atomoxétine peut également diminuer les symptômes oppositionnels et le dérèglement émotionnel associés (25,32). Pour le traitement des patients TDAH adultes qui présentent une addiction, les stimulants à courte durée d’action (méthylphénidate à libération immédiateb et amphétaminec) ne sont pas indiqués en raison du risque d’abus et de vente.28,33 Les formulations à base de méthylphénidate à libération prolongéed sont plus sà»res d’un point de vue pratique; en raison de leur forme, l’abus est plus difficile. Elles auraient également un effet moins euphorisant que le méthylphénidate à courte durée d’action (34). Les produits non stimulants comme l’atomoxétine, les antidépresseurs tricycliques et le bupropione constituent des alternatives. Toutefois, les études cliniques montrent que leur effet chez les adultes TDAH est moindre que celui des stimulants. Les antidépresseurs tricycliques sont en outre associés à un risque plus élevé d’effets secondaires et d’interactions.
En bref
Il est recommandé de stabiliser d’abord l’addiction actuelle avant d’envisager une éventuelle pharmacothérapie spécifique pour les symptômes du TDAH. L’utilisation de stimulants ne mènerait pas à une augmentation de la consommation de drogues.
Approche séquentielle Jusqu’à présent, il y a peu de preuves que le traitement pharmacologique du TDAH soit efficace en cas d’addiction actuelle. Des études ouvertes ont donné des résultats positifs mais diverses études en double aveugle n’ont pas pu conclure de manière non équivoque à une diminution des symptômes du TDAH et de l’usage de substances (35,36). Dès lors, les experts recommandent de d’abord stabiliser l’addiction. Ensuite, on pourra envisager si une pharmacothérapie spécifique est nécessaire pour les symptômes du TDAH. L’expérience clinique montre qu’il est judicieux d’amener le patient à comprendre le lien et le chevauchement entre les troubles (17,37). Il est difficile de dire depuis combien de temps l’addiction doit être stabilisée avant de pouvoir envisager une pharmacothérapie spécifique; les avis restent partagés (28).
Influence protectrice On craint souvent que l’utilisation chronique de stimulants mène à l’addiction. Cependant, des études de suivi montrent que, chez les enfants TDAH, la pharmacothérapie a une influence protectrice vis-à -vis de l’apparition d’addictions pendant l’adolescence et au début de l’âge adulte (38). Il est pour l’instant difficile de savoir si c’est également le cas pour les adultes (28). Toutefois, il est rassurant de savoir que l’utilisation de stimulants ne mène pas à une augmentation de l’usage de drogues. Chez des adultes TDAH, une étude rétrospective n’a pas pu établir de lien entre l’usage thérapeutique de stimulants et les troubles addictifs (17,39).
En bref
Il est recommandé d’offrir un soutien psychothérapeutique général et une psycho-éducation au moment o๠le diagnostic est posé et o๠le traitement pharmacologique est instauré. Les traitements structurés axés sur les compétences exécutives, l’image de soi et la régulation des émotions du patient donnent de bons résultats.
Interventions psychosociales Les données confirmant l’efficacité des interventions psychosociales chez les adultes souffrant de TDAH sont rares (28,31). Il est recommandé d’offrir un soutien psychothérapeutique général et une psycho-éducation (individuellement et/ou en groupe) au moment o๠le diagnostic est posé et o๠le traitement pharmacologique est instauré. C’est ce que montre l’expérience clinique. Quelques études ont pu mettre en évidence les résultats positifs de traitement individuels basés sur un principe cognitivocomporteme ntal (40,41) et d’une thérapie de groupe basée sur une forme adaptée de thérapie comportementale dialectique (42,43). Ces traitements développent les compétences exécutives et orientées solutions. On s’intéresse beaucoup à la structure des séances ainsi qu’à l’image de soi et à la régulation des émotions du patient.
Conclusion Les études cliniques et épidémiologiques font apparaà®tre que le TDAH est un trouble fréquent chez les enfants et les adultes. Il devient de plus en plus clair qu’il existe un important chevauchement entre le TDAH et les problèmes d’addiction. C’est très certainement le cas lorsqu’il y a un trouble du comportement et/ou un trouble bipolaire associé. Le chevauchement entre les troubles complique le diagnostic et le traitement; toute la prudence nécessaire est donc requise lors de la prise en charge. Bien qu’il n’y ait pas d’indice que l’usage thérapeutique de stimulants débouche sur une addiction, il n’y a, inversement, pas encore suffisamment de preuves de l’efficacité du traitement pharmacologique du TDAH chez les adultes qui présentent une addiction. Pour l’instant, on recommande donc une approche séquentielle, avec stabilisation primaire de l’addiction. Dans cette phase, il peut être judicieux d’aborder avec le patient le rapport entre le comportement addictif et les antécédents de TDAH et de troubles du comportement.
Le TDA/H chez l’adulte
50 trucs de gestion du déficit d’attention de l’adulte
Le traitement du déficit d’attention doit débuter dans une mise en confiance. Car la plupart des gens qui se découvrent un TDA/HÂ [ 1 ], qu’ils soient adultes ou enfants, ont déjà beaucoup souffert. Ils ont vécu la honte, l’humiliation, et l’auto-accusation. Ils ont perdu toute confiance en eux-mêmes, au moment de prendre connaissance du diagnostic.
Plusieurs ont consulté différent(te)s spécialistes, sans recevoir d’aide véritable. Finalement, plusieurs d’entre eux perdent goà»t en leur avenir. En premier lieu, dès le début du traitement, il faudra, refaire cette confiance. Ces individus qui présentent un TDA/H auront oublié le meilleur d’eux-mêmes. Ils ont perdu, depuis longtemps, le goà»t de s’en sortir. Ils se croient coincer dans un solide étau, et s’inventent diverses croyances ou moyens de survie, seulement pour se garder la tête hors de l’eau. Abandonner le combat de la vie, aussi rapidement, pourrait constituer une perte tragique. Mais ces personnes n’auront connu que des échecs répétés. Espérer, pour eux, c’est risquer de se faire démolir encore une fois. Et cependant, leur capacité d’espérer et rêver reste immense. Plus que la plupart des gens, ils ont une imagination fertile. Ils s’imaginent de grands idéaux et rêvent à de grands projets. Ils peuvent utiliser la plus petite occasion et la transformer en une grande opportunité. Ils peuvent faire d’une rencontre fortuite une grande tournée de nuit. Ils peuvent profiter de leurs rêves, mais auront besoin d’inventer des méthodes d’organisation pour donner un sens à leurs affaires et les conserver sur la bonne voie. Mais comme la plupart des rêveurs, ils vivent avec peine quand leur rêve s’écroule. D’habitude, avant que le diagnostic du TDA/H ne soit fait, cette perte d’illusion s’est produite assez souvent pour les rendre circonspects avant de reprendre confiance. Le petit enfant va préférer le silence plutôt que risquer la moquerie une fois de plus. Les adultes choisiront plutôt le retrait que le risque d’une autre gaffe. Alors le traitement doit vraiment commencer dans un sentiment de confiance en soi.
Nous allons diviser le traitement du déficit d’attention en cinq sections de base : [ 2 ] 1. Diagnostic
- à‰ducation
- Structure, soutien, et guidance
- Diverses variantes de psychothérapie
- Médication
Dans cet exposé, nous allons faire l’esquisse de quelques principes généraux qui s’appliquent autant aux enfants qu’aux adultes, à propos des aspects non-médicamenteux du traitement du TDA/H. L’une des façons d’organiser ce traitement du déficit d’attention se trouve dans ces suggestions pratiques ou » trucs » sur la gestion du problème.
Voici cinquante (50) de ces trucs que je présente ci-dessous :
1- Autocritique et à‰ducation
- Soyez certain du diagnostic. Assurez-vous que vous travaillez avec un(e) professionnel(le) qui comprend vraiment le TDA/H et a éliminédes conditions similaires telles les états anxieux, la dépression agitée, l’hyperthyroà¯die, la maladie maniaco-dépressive ou le trouble obsessif-compulsif.
- Instruisez-vous vous-même. Peut-être qu’à un niveau individuel, le plus puissant traitement du TDA/H, c’est l’élaboration de votre propre traitement qui tient compte de votre propre TDA. Lisez des livres. Parlez aux professionnel(le)s. Parlez aux autres adultes qui ont le TDA/H. Vous serez capable de concevoir le traitement qui tient parfaitement compte de votre type de TDA/H.
- L’entraà®nement. Il est utile que vous ayez un(e) entraà®neur(e), l’un(e) de vos proches pour prendre soin de vous, mais toujours dans l’humour. Votre entraà®neur(e) peut vous aider à vous organiser, à vous fixer sur une tâche, à vous donner des encouragements ou vous rappeler le retour au travail. Un(e) ami(e), un(e) collègue ou un(e) thérapeute —c’est possible, mais risqué de prendre le(la) conjoint(e) comme votre entraà®neur(e), —un(e) entraà®neur(e), c’est quelqu’un(e) qui reste près de vous pour vous amener à faire des choses, vous exhorte comme peut le faire un(e) entraà®neur(e), garde un oeil sur vous, et en général demeure dans le coin de l’arène. Un(e) entraà®neur(e) peut devenir une aide indispensable, dans le traitement du TDA/H.
- L’encouragement. Les adultes soufrant du TDA/H ont besoin de beaucoup d’encouragement. C’est en partie dà» à leurs doutes personnels et multiples qu’ils ont accumuléau fil des années. Mais ça va bien au-delà . Davantage que la personne moyenne, le TDA/H adulte se démoralise sans encouragement et reprend vie et brille comme un Arbre de Noà«l quand on lui en donne. Ils travailleront souvent pour un(e) étranger(e) comme jamais pour eux-mêmes. Ce n’est pas « mauvais, » c’est seulement comme ça. On doit le reconnaà®tre et en tirer avantage.
- Réalisez que le déficit d’attention n’est PAS un conflit avec la mère, etc.
- Instruisez et impliquez les autres. Comme c’est capital pour vous de comprendre le TDA/H, ça l’est également sinon davantage pour ceux autour de vous de le comprendre- la famille, le travail, l’école, les ami(e)s. Une fois qu’ils assimilent cette compréhension, ils pourront vous comprendre beaucoup mieux et vous aider en même temps.
- Cessez de vous culpabiliser sur le comportement à forte stimulation. Comprenez bien que les stimuli intenses vous entraà®nent. Essayez de les choisir sagement, plutôt que de ruminer le « mauvais » côtédu problème.
- à‰coutez la réflexion de gens de confiance. Les adultes (et enfants aussi) en TDA/H sont notoirement de pauvres observateurs d’eux-mêmes. Ils utilisent beaucoup de ce qu’on peut nommer la dénégation.
- Pensez joindre ou organiser un groupe de support. Une bonne partie de la meilleure information sur le TDA/H ne se retrouve pas toujours dans les livres mais demeure emmagasiner dans l’esprit de gens qui ont le TDA/H. Dans le groupe, cette information peut ressortir. De plus, les groupes servent vraiment en donnant le genre de support qui est tant nécessaire.
- Essayez de vous débarrasser du négativisme qui a pu infester votre système si vous avez vécu des années sans savoir que vous aviez le TDA/H. Un bon psychothérapeute peut vous aider à cet égard.
- Ne vous sentez pas enchaà®néà des carrières ou façons conventionnelles de vous adapter. Donnez-vous l’autorisation d’être vous-même. N’essayez plus de devenir la personne qui vous avez pensé toujours devoir être—l’étudiant modèle ou le cadre supérieur bien organisé, par exemple—et laissez-vous devenir vous-même.
- Souvenez-vous que ce que vous avez, c’est une condition neuropsychiatrique. Elle se transmet par la génétique. La biologie demeure la cause de cette condition, car c’est elle qui câble votre cerveau, à sa manière. Ce n’est PAS une maladie de la volonté, ni une défaillance morale. Il ne s’agit PAS d’une faiblesse du caractère, ni d’un manque de maturité. On ne pourra trouver le traitement dans le pouvoir de la volonté, ni dans la punition, ni dans le sacrifice, ni dans la douleur. SOUVENEZ-VOUS TOUJOURS DE CELA. Même s’ils le veulent, beaucoup de gens en TDA/H auront peine à croire que ce syndrome s’enracine dans la biologie et non la faiblesse de leur caractère.
- Essayez d’aider les autres souffrant de TDA/H. Vous apprendrez beaucoup sur cette condition à travers cette activité, et aurez le plaisir de soutenir quelqu’un.
- La gestion de la performance
- La structure externe. La structure, c’est le pilier du traitement non-pharmacologique de l’enfant en TDA/H. Il peut être également utile pour les adultes. Ennuyeux à installer, une fois en place il fonctionne comme les murs d’un corridor de bobsleigh, gardant le traà®neau-bolide à l’intérieur de la piste. Surtout, faites un usage fréquent d’aide-mémoire, en code-couleur, dans des fichiers faciles d’accès.
- Le codage-couleur. Tel que mentionnéci-dessus, le codage-couleur favorise l’accentuation. Beaucoup de personnes en TDA/H s’orientent bien au plan visuel. Tirez avantage de cela, en rendant vos affaires inoubliables par l’usage de la couleur : dossiers, aide-mémoire, textes, programmes, etc. Virtuellement n’importe quoi, en noir et blanc, peut devenir plus facile à mémoriser, et finalement retenir l’attention par le moyen de la couleur.
- Utilisez votre énergie. Dans la suite du #15, essayez de rendre votre entourage aussi enthousiaste que vous le souhaitez sans qu’il devienne trop effervescent.
- Arrangez votre environnement en fonction de la récompense davantage que de l’humiliation. Pour comprendre ce qu’un environnement humiliant veut dire, tout ce que la plupart des gens en TDA/H-adulte auront besoin en fait, c’est de repenser à école. Maintenant que vous avez la libertéde l’âge adulte, essayez d’organiser vos affaires pour ne pas vous rappeler constamment vos limitations.
- Reconnaissez et anticipez la chute inévitable de X% des relations ou projets entrepris, des obligations encourues.
- Soulevez des défis. Les gens en TDA/H peuvent prospérer face à de nombreux défis. En autant que vous fassiez qu’ils n’échouent pas tous, que vous ne deveniez pas trop perfectionniste et méticuleux(se), vous allez obtenir pas mal de succès et rester en dehors des difficultés.
- Donnez-vous des date-limite.
- Divisez les grandes tâches en petites parties. Mettez des date-limite à ces parcelles d’activité. Alors, comme par magie, la grande tâche va se faire. C’est l’un des plus simples et plus puissants moyens de structuration. Souvent une grande tâche apparaà®t insurmontable à la personne en TDA/H. La simple pensée d’essayer une tâche vous en fait détourner. D’un autre côté, si la grande tâche se divise en petites parties, chaque composante peut sembler tout à fait faisable.
- Créez des priorités. à‰vitez les remises à plus tard. Quand ça devient trop occupé, l’adulte en TDA/H perd la perspective : payer un billet de parking impayépeut devenir aussi urgent que d’éteindre le feu qui vient de prendre dans la corbeille à papier. Créez des priorités. Prenez une grande respiration. Mettez les premières choses en premier. Les remises à plus tard, c’est la grande marque de commerce des adultes en TDA/H. Vous devez vraiment vous discipliner, vous surveiller et éviter cela.
- Apprenez à craindre les choses qui vont bien. Restez sur vos gardes quand c’est trop facile. N’amalgamer pas les situations pour les rendre plus stimulantes.
- Prenez notes du comment et du lieu o๠vous travaillez le mieux : dans une pièce bruyante, dans un train, enveloppédans trois couvertures, en écoutant la musique, n’importe quoi. Les enfants et les adultes en TDA/H peuvent fonctionner le mieux dans des conditions plutôt bizarres. Permettez-vous de travailler dans n’importe laquelle condition qui paraà®tra la meilleure.
- Sachez que c’est correct de faire deux choses à la fois : faire la conversation et tricoter, prendre une douche et réfléchir sérieusement ou jogger et planifier une réunion d’affaires. Souvent les gens du TDA/H ont besoin de faire plusieurs activités en même temps pour en terminer au moins l’une ou l’autre.
- Travaillez dans ce que vous excellez. De nouveau, si ça paraà®t facile, c’est bien, car il n’y a pas de règles pour vous dire o๠les choses iront bien ou mal.
- Laissez-vous du temps entre vos engagements pour réfléchir. Les transitions sont difficiles pour les gens en TDA/H, et les minidétentes peuvent adoucir cette transition.
- Conserver un bloc-notes dans votre voiture, près de votre lit, et dans la poche de votre veste. Vous ne savez jamais quand une bonne idée vous arrive, car sinon vous aurez vite oublié.
- Lisez un stylo à la main, non seulement pour des notes de marge ou pour souligner, mais pour le flot inévitable des « autres » pensées qui vont survenir.
III. La Gestion de l’Humeur
- Structurez vos moments de défoulement. Réservez un peu de temps, chaque semaine, pour seulement vous laisser aller. Tout ce que vous aimez faire—vous étourdir avec une musique bruyante, faire une virée à la piste de course, organiser une fête ; choisissez un genre d’activités de temps à autre qui vous permettent de libérer vos énergies, de façon sécuritaire.
- Rechargez vos batteries. En relation de #30, la plupart des adultes en TDA/H auront besoin, sur une base journalière, de gaspiller du temps, sans devoir se sentir coupable à ce propos. Une façon non culpabilisante de le conceptualiser, c’est de nommer cela : « Temps de recharge de mes batteries ». Prenez une petit somme, regardez la télé, méditez. Quelque chose de calme, de paisible, tout à votre aise.
- Choisissez de « bonnes, » et utiles habitudes, en fonction de l’exercice. Beaucoup d’adultes en TDA/H auront le tempérament qui favorise le phénomène de dépendance ou de compulsion : quelque chose les accroche toujours. Essayez de choisir au moins une activitépositive.
- Comprenez vos changements d’humeur et les façons de les diriger. Sachez que vos humeurs changeront n’importe quand, indépendamment de ce que vous faites dans la réalité. Ne gaspillez pas votre temps à rechercher les pourquoi ou quelqu’un à blâmer. Focaliser davantage sur l’apprentissage pour tolérer une mauvaise humeur, sachant qu’elle passera ; apprenez des stratégies pour la faire passer rapidement.
- En relation avec #33, reconnaà®tre le prochain épisode qui est très commun, parmi les adultes en TDA/H : quelque chose « surprend » votre système psychologique, un changement, une transition, une déception ou même un succès. Ce facteur précipitant peut être tout à fait insignifiant. Une mini-panique suivra cette » surprise » avec une perte soudaine de la perspective ; le monde se renverse sens dessus dessous. Vous essayez de gérer cette panique en tombant dans les obsessions et les ruminations de l’un ou l’autre aspect de la situation. à‡a peut durer des heures, des jours, même des mois.
- Planifiez des scénarios pour faire face aux inévitables baratins de la vie. Ayez une liste d’ami(e)s que vous pouvez appeler. Ayez quelques vidéo qui vous captivent toujours et vous libèrent l’esprit. Soyez prêt à faire des exercices. Ayez, disponible, un sac ou un oreiller de boxe, en cas d’excès d’énergie colérique. Faites-vous des discours, comme » Je connais bien ces émotions. Ce sont les » bleue » du TDA/H. Ils passeront bientôt. Je suis OK « .
- Attendez-vous à la « déprime » après le succès. Les personnes en TDA/H se plaignent communément de sentiments dépressifs, paradoxalement, après un grand succès. C’est parce que la stimulation intense de la poursuite, du défi ou de la préparation n’existe plus. Fini l’action. Après le gain ou la perte, l’adulte en TDA/H manque de conflits, de stimulations intenses, et se sent déprimé(e).
- Apprenez des citations, des slogans, des proverbes comme une façon de sténographier des étiquettes et mettre rapidement en perspective les glissades, les erreurs ou les changements d’humeur. Quand vous tournez à gauche plutôt qu’à droite, et emmenez votre famille dans un détour de 20 minutes, c’est mieux de se dire, « voilà encore mon déficit d’attention » que d’analyser, pendant 6 heures, ses pulsions inconscientes et saboter le voyage au complet. Il ne s’agit pas d’excuses. Vous devez toujours prendre la responsabilité de vos actions. C’est seulement bon de savoir d’où¹ vos actions proviennent et d’où¹ ils ne proviennent pas.
- Utilisez des « pauses » comme chez les enfants. Quand vous êtes renversé(e)s ou surstimulé(e)s, prenez une pause. Partez. Apaisez-vous.
- Apprenez à plaider en votre faveur. Les adultes en TDA/H ont l’habitude de se faire critiquer, ils deviennent souvent inutilement défensifs en se mettant trop à nu. Apprenez à vous sortir de la défensive.
- à‰vitez la fermeture prématurée d’un projet, d’un conflit, d’une affaire ou d’une conversation. Ne coupez pas court à la « poursuite » trop tôt, même si vous en avez très envie.
- Laissez durer le plaisir de la réussite et souvenez-vous en : devenez votre propre souteneur, avec le temps. Vous devez vous entraîner, consciencieusement et délibérément, à le faire car vous aurez trop tôt oubliévotre chance.
- Souvenez-vous que le TDA/H présente habituellement une tendance à surfocaliser ou hyperfocaliser à l’occasion. Cette hyperfocalisation peut s’utiliser de manière constructive ou destructive. Soyez conscient de son effet destructeur : une tendance à s’obséder ou ruminer quelque problème imaginaire, sans pouvoir s’en libérer.
- Exercez-vous vigoureusement et régulièrement. Vous devez établir un programme dans votre vie et y tenir fermement. L’exercice demeure, c’est certain, l’un des meilleurs traitements du TDA/H. Il permet de libérer un excès d’énergie et d’agressivitédans la bonne voie, il permet une réduction du bruit mental, il stimule le système hormonal et neurochimique dans un sens des plus thérapeutique, et il apaise et calme le corps. Quand vous ajoutez cela à tous les bénéfices bien connus de l’exercice sur la santé, vous pouvez voir comment l’exercice devient important. Faites en quelque chose d’amusant afin de pouvoir l’utiliser à long terme, i.e. le reste de votre vie.
- Faites le bon choix de conjoint(e), qui vous fait sens. Evidemment c’est un bon conseil pour quiconque. Mais c’est frappant de voir comment l’adulte en TDA/H peut bien ou mal fonctionner selon le choix du compagnon/compagne.
- Apprenez à plaisanter sur vous-même et les autres au sujet de plusieurs de vos symptômes, du manque de mémoire aux fréquentes pertes d’orientation, au manque de tact à l’impulsivité, n’importe lequel. Si vous pouvez vous détendre et en rire avec humour, les autres vous pardonneront beaucoup plus.
- Programmez des activités avec des ami(e)s. Adhérez à ces programmes fidèlement. C’est crucial de garder contact avec d’autres personnes.
- Trouvez et joignez des groupes dans lesquels vous vous sentez aimés, compris etprenez plaisir.
- Revenir au #47. Ne restez pas trop longtemps là où¹ l’on ne vous comprend ou n’apprécie pas.
- Sachez faire des compliments. Donnez de la place aux autres. En général, recherchez une meilleure compréhension des relations sociales, avec l’aide de votre entraîneur(e).
- Mettez-vous des limites dans vos rapports avec les autres.