Nous ne connaissons pas de cause commune et unique expliquant une conduite compulsive au jeu. Chaque joueur trouve en lui la ou les bonnes raisons de développer une addiction. Ce qui en revanche est commun aux joueurs compulsifs, c’est cette tendance à fuir pour oublier.
Certains joueront parce qu’ils éprouvent le besoin de reconnaissance de leur succès par leur entourage. Mais, qui après tout, n’est pas animé d’un tel besoin ? La tendance est éminemment légitime, voir humaine.
Ce qui distingue le sujet sain du sujet pathologique, c’est la croyance de ce dernier selon laquelle, on est aimé de l’autre que ce pour ce qu’on est capable de faire et non pour ce que l’on est. En d’autres termes, n’est digne d’être aimé que celui qui performe. L’environnement familial de ses dits sujets, stimulent sans cesse la persévérance au nom du succès dont lui seul peut rendre le sujet digne d’être aimé. Ce qui déclenche chez le sujet un comportement de ‘’chasing’’, c’est cette tendance récurrente du joueur à vouloir jouer pour gagner l’argent perdu.
D’autres expriment, par le comportement de jeu compulsif, un sentiment de colère et de révolte. Le jeu constitue pour eux une voie possible permettant de s’affranchir du sentiment de dépendance émotive par l’exercice d’une activité sur laquelle un contrôle peut être exercé. Bon nombre de joueurs en quête d’une acceptation sociale trouve grâce aux jeux, une façon d’être mis sur le même pied d’égalité, avec ceux qui ont de l’argent.
Enfin, le jeu compulsif sert d’exutoire. Un joueur dépressif peut notamment ressentir un regain d’énergie du à une sécrétion d’endorphine au moment du jeu. Le jeu propice à l’état de concentration détache le sujet de ses émotions douloureuses. Certains jeux à haut risques, procurent un tel sentiment d’excitation, qu’ils favorisent le refoulement du sentiment de vide et ou de mort.
Les personnes souffrant de trouble de l’hyperactivité peuvent avoir recours aux jeux, dont les effets sont inhibant au même titre que certaines drogues, ou amphétamines.  Le rôle des différents neurotransmetteurs tels l’endorphine et la dopamine semblent jouer dans cette dépendance un rôle tout aussi important que pour la dépendance aux drogues neuro-stimulantes telle que la cocaïne.
Osez en parler soit en écrivant ci-dessous, soit en m’écrivantÂ