Vouloir ne suffit pas toujours pour obtenir.
Nous avons tous entendu une fois au moins dans notre vie, l’un des plus illustres des dictons :’Qui veut, peut ». A chaque fois que nous parvenions à obtenir satisfaction, que ce soit dans un cadre scolaire, dans notre vie personnelle, ou encore professionnelle, n’avions nous pas entendu des myriades de fois, de la bouche de parents et/ou d’éducateurs, de collègues, d’amis… nous proférer ce piètre encouragement ; »tu vois quand tu peux ! » Juste qu’on ne voit pas toujours!!! Et la croyance populaire selon laquelle, qui veut peut est radicalement erronée au point d’en avoir trompé plus d’un. Il s’avère que vouloir, dans le sens du faire intervenir la volonté, ne suffise pas à faire accoucher d’un changement. Combien de gens fussent ils de bonne foie, veulent mais ne le peuvent ? Spinoza, apporte un éclairage non des moindres, pour recadrer cette croyance, en ce sens que le moteur du changement c’est le désir. Qu’est ce que le désir, c’est l’aspiration de tout être à combler le sentiment d’un manque. Autrement dit, pour changer, il faut désirer combler ce dit manque. Or, faire intervenir la volonté dans une initiative quelconque en l’absence de désir, revient à vouloir faire prendre de la vitesse à un véhicule en accélérant tout en maintenant la pression sur le frein. Le désir constitue le préalable à toute volonté d’agir, en ce sens qu’il est un moteur, permettant de se mouvoir et d’engendrer des émotions. Avant d’entreprendre quoique ce soit, s’interroger sur son désir revient à éviter qu’une action n’avorte et que de l’énergie ne soit inutilement dépensée allant jusqu’à écorner la confiance en soi