La dépression chez l’enfant et l’adolescent, ne diffère que peu par rapport à celle de l’adulte. Ils constituent des sujets particulièrement vulnérables notamment l’adolescent, dans le corps duquel s’opèrent des modifications hormonales. S’ils demeurent dans un environnement insécurisant, la vulnérabilité sera accentuée. Le développement de la pandémie du COVID en tant que facteur exogène, a engendré une hausse de la dépression qui selon l’OMS est estimée entre 3 et 5% en moyenne, dont 20% en province chinoise du Hubei, l’épicentre du Covid.
Rappelons que le suicide est la seconde cause de mortalité dans le monde touchant les sujets de 15-29 ans (source OMS).
Les interventions psychologiques et psychiatriques auprès des jeunes et ce depuis le premier confinement, atteignent des sommets, au point que les listes d’attente dans les hôpitaux s’allongent tous les jours davantage.
En quelques mois, il a été observé une émergence de symptômes dans la population y compris chez les jeunes. Parmi eux, « fatigue, sidération psychique, peur, anxiété, angoisse, insomnie, et colère. La peur du virus est souvent présente et se conjugue à celle de tomber malade. Toutefois, elles ne s’arrêtent pas là! La juxtaposition des crises sanitaires et sociales ont engendré au sein des populations de véritables traumatismes. En France, le traumatisme est paroxystique comparativement à d’autre pays, de par les actes terroristes qui l’ont socialement fracturé. L’angoisse et la peur, ont donné lieu à une paranoïa dans laquelle, chacun peut être vu comme un ennemi potentiel.
La maladie mentale donne l’impression d’être contagieuse, puisqu’une grande partie de la population peut basculer dans la dépression , l’anxiété généralisée et les problèmes d’addiction. On ne sort pas de la dépression en se faisant remonter le morale! Elle requiert un véritable suivi psychothérapeutique et médicale parfois. Le sujet atteint de dépression est un risque pour lui-même, car il cherche parfois à attenter à sa vie.
Les enfants et les adolescents développent des phobies scolaires, des addictions aux écrans, de l’angoisse, de la peur, des troubles du sommeil. Lorsque cela se conjugue à un contexte de troubles familiaux, les vulnérabilités de cette jeune population s’accentuent.
Les étudiants rencontrent également des pics d’angoisse, dus à l’anxiété ressentie face à un avenir estimé nébuleux. Se rajoutent au risque de dépression, des addictions en tous genres, plutôt compromettantes et dommageables.
Quelles solutions ?
Face à ce fléau, nous avons mis en place des groupes de travail autour de ces jeunes atteints de dépression, nécessitant un accompagnement et un suivi psychothérapeutique. Les groupes sont élaborés en fonction de critères précis comme l’âge et la pathologie. Par ailleurs, certains seront traités en présentiel tandis que d’autres à distance, par webcam.
Enfin, des groupes parentaux sont mis en place pour que leur soit délivrés la formation et le soutien visant à accompagner leurs enfants, mais aussi un soutien à la prévention et au repérage précoce.