Le nombre de suicides, dans les pays touchés par le COVID-19 est en augmentation, comme nous l’avions déjà publié. Ainsi en est-il de même en Israël. En juin 2020, une augmentation de 58% a été enregistrée en comparaison avec l’année précédente (selon les données fournies par le ministère israélien de la santé).
Chose inédite, de nombreux cas de détresse mentale ont émergé auprès d’une population qui jusqu’alors ne présentait aucun signe de vulnérabilité psychologique. En effet, comme nous avions pu l’observer, la pandémie a engendré tant une crise sanitaire que socio-économique, plongeant une part non négligeable de la population au cœur de l’incertitude, renforcée par de nouvelles règles de proxémie. Les plus vénérables ont été précarisés tant sur le plan sanitaire qu’économique, les autres ont pour beaucoup d’entre eux étaient confrontés pour la première à des troubles anxieux, des dépressions, des délires, des addictions…
Les personnes ayant des parents âgés et de jeunes enfants éprouvant une préoccupation constante pour leur santé et pour celle de leur entourage, développent un stress qui pérennise et favorisant l’apparition de troubles anxieux, de consommation accrue d’alcool et/ou de drogues et de passages à l’acte.
Les mesures sociofuges, mettant sous cloche la population, obligeant des familles entières à cohabiter jour et nuit a déclenché un pic de la violence domestique.
Rappelons que celle-ci ne concerne pas que les agressions verbales et physiques entre les membres du couple, mais également entre les parents et les enfants et inversement.Si la précarisation économique est pointée du doigt comme la raison majeure des passages à l’acte, elle ne constitue pas pour autant l’unique déterminant. On estime qu’une augmentation de 3% du chômage a vu croître parallèlement une augmentation de 4,5% des suicides. Pour autant, les séquelles pathologiques auprès des personnes ayant connu une forme chronique de la maladie, montrent une incidence sur la santé mentale.Les personnes ont observé une modification de leur comportement caractérisée par une agressivité.
La recrudescence de la consommation d’alcool et de stupéfiants peut contribuer à faire émerger voire à entretenir cette agressivité. Des troubles du sommeil et de la motivation apparaissent. Le rythme qui ponctuait l’existence des individus s’est vu perturbé, au point d’en déliter le sens.Lorsque des signes de modification comportementaux sont identifiés, il devient nécessaire voire vital de consulter. Les passages à l’acte peuvent être évités dans de nombreux cas et les thérapies existent permettant de réguler les troubles anxieux, la dépression… Le suicide n’est pas un cas de force majeure, il peut et doit être évité.Un traitement médicamenteux ne s’impose pas nécessairement, même lorsqu’il s’agit de troubles anxieux. Pour des dépressions sévères, une pharmacothérapie se doit d’être couplée à une psychothérapie.Quelques recommandations à titre préventif :- Il n’est pour l’heure pas utile de s’interroger sur l’avenir, mais simplement appréhender les choses au jour le jour et les vivre.- Mettre de l’ordre dans ses représentations, ses sentiments et ses émotions en évitant de convoquer le futur dans le présent.- S’entraider dans le quotidien pour améliorer la positivité et demeurer en action.Si vous n’y parvenez pas, c’est que le temps est pour vous venu de vous faire aider.