La dépression et l’estime de soi sont étroitement corrélées et contribuent à entretenir un affect négatif. Les recherches en la matière ont montré combien une faible estime de soi pouvait servir de détonateur à une dépression.
Comprendre comment l’un peut influencer l’autre est essentiel pour traiter efficacement le syndrome dépressif. Julia Friederike Sowislo du Département de psychologie de l’Université de Bale a tenté d’éluder les facteurs de vulnérabilité qui sous-tendent cette relation et à partir d’une étude sur l’anxiété et l’estime de soi. Les conclusions ont révélé un facteur de corrélation élevé entre l’estime de soi et la dépression et non l’inverse. Cela signifie, qu’une diminution de l’estime de soi augure des perspectives de dépression. La réciproque est en revanche moins vraie, bien qu’on observe chez bon nombre de sujets dépressifs une diminution voir une perte de l’estime de soi. A l’inverse l’estime de soi et l’anxiété, sont corrélés dans les deux sens de la flà¨che, ayant pour conséquence, de s’affecter mutuellement à niveau égal. Ces résultats démontrent la prépondérance du rà´le de l’estime de soi dans la dépression. Si bien qu’une réduction de l’anxiété ou une augmentation de l’estime soi, aurait un effet positif non négligeable sur la dépression. De plus le traitement de la dépression par une amélioration de l’estime de soi aurait un effet bénéfique à court terme sur la dépression, mais également sur le long terme notamment chez les personnes présentant un risque potentiel.
On peut dire qu’une bonne estime de soi enraye le risque de dépression.
Quel que soit l’à¢ge, les personnes doivent apprendre à favoriser leur estime de soi, d’une part pour une question de bien être d’autre part, car cela constitue un acquis préventif contre des épisodes dépressifs. L’estime de soi, s’entretient à partir d’un certain nombre de mécanismes, qui ont pour fonction de s’accepter soi-même tel que l’on est.
Cela transite notamment par plusieurs étapes comme le fait de :
– s’autoriser à avoir des besoins et des émotions
– respecter qui nous sommes en agissant conformément à ce qui nous semble important.
– Se donner les moyens d’exercer ses talents, ses aptitudes, ses capacités intellectuelles..
– S’accorder le droit du doute
– D’exercer son jugement
– Se permettre de rêver, d’avoir des désirs, des sentiments, des défis..
– S’octroyer le droit à l’erreur
– Se permettre de persévérer
– Soigner son apparence
L’estime de soi, ne consiste pas à se reposer sur ses lauriers, mais elle s’acquiert et se développe à partir de prises de conscience conjuguées à des actions.
En termes clairs, l’estime de soi doit aller se chercher elle n’est pas innée.
Merci pour ce témoignage poignant et plein de vie. C’est en effet un cas typique de résilience au cours duquel, il y a un rebondissement à partir d’ un épisode depressif, épisoode qui n’a pu à priori être dépassé par une cure thérapeutique. Mais il semble qu’un bon environnement soit aussi indispensable et important qu’une bonne cure et pour cause, la personne qui vous aime en l’occurrence votre femme vous pousse à aller de l’avant et vous accompagne jusqu’à réaliser ce rêve d’enfant, qui finalement vous fait prendre conscience de votre portentiel. C’est formidable.
Merci encore.
Bravo pour cet article!! pour ceux qui auraient des doutes sachez que je suis la parfaite illustration de ce qui a ete dit dans cet article. Pour faire court:
vers mes 35 ans j’ai fait une profonde depression, dont le facteur hyper aggravant voire meme declencheur etait une tres mauvaise image de soi, manque total de confiance en soi dans tous les domaines, et les seances de psy n’y ont malheureusement rien fait ni les medicaments d’ailleurs que je n’ai pas supporte a tel point que mon psy lui meme me l’a fait arrete! Et un beau jour, tout au fond du gouffre ma femme me suggere de realier un reve d’enfant, devenir pilote!! la blague!! moi pilote??? ………………………….deux ans sont passes, deux annees tres dures psychologiquement, financierement, etc……, mais je me suis accroche a ce reve car a travers cette formation je me realisais pleinement, et je franchissais tres diificilement une enorme montagne, mais a chaque pas, chaque vol, chaque examen, chaque echec aussi je me prouvais a moi meme que j’etais capable de faire un truc a priori impossible!!! ma confiance a grandi au fur et a mesure aujourd’hui je me regarde avec fierte dans la glace et j’ai ma licence de pilote en poche!!!!! j’ai fait ca dans une langue qui n’est pas ma langue maternelle ca a ete tres dur, j’ai failli abandonner a plusieures reprises y compris avant l’examen final…….mais ma femme ne m’a pas lache!! merci a elle! ne lachez ren battez vous et prenez meme les echecs comme des realisations en soi!! la depression c’est derriere!