Benzodiazépines et leurs effets secondaires

Selon une étude de l’Inserm, la prise de benzodiazépines, utilisées pour la fabrication de somnifères et d’anxiolytiques, est statistiquement associée à  un risque accru de démence chez les sujets de plus de 65 ans.

Les benzodiazépines sont des molécules qui agissent sur le système nerveux central et qui possèdent toutes des propriétés anxiolytiques, hypnotiques, myorelaxantes et anticonvulsivantes mais a des niveaux différents en fonction de leur structure chimique.(source Afssaps[1] 2012)

Bien que ces molécules soient utiles pour traiter l’insomnie et l’anxiété, l’étude mentionne que leur prise régulière peut entraîner des effets indésirables, tels que des chutes,  ou encore des sensations de faiblesse, de fatigue, des impressions de vertige, de la dysarthrie, de l’ataxie, une confusion.

«D‘après nos analyses, l‘exposition aux benzodiazépines des personnes âgées de plus de 65 ans est associée à  un risque accru de démence. Même si nous ne pouvons prouver qu‘il existe un lien de cause à  effet, nous constatons que les individus consommant des benzodiazépines présentent environ 50% plus de risque de développer une démence durant le suivi comparés à  ceux qui n‘en ont jamais consommé» Propos de Bernard Bégaud, Directeur de l’unité Inserm Pharmaco épidémiologie et évaluation de l’impact des produits de sante sur les populations

L’effet délétère de ces médicaments sur la mémoire a été démontré 1989, il engendre en effet des troubles de la mémoire et du comportement, une altération de l’état de conscience et des fonctions psychomotrices, pouvant s’accroître chez le sujet âgé. De plus, plusieurs études suggèrent un lien éventuel entre les benzodiazépines, et les démences dont la maladie d’Alzheimer.

Certaines benzodiazépines combinées avec de l’alcool, favorisent  le développement d’un syndrome comprenant la triade automatisme-désinhibition-amnésie, c’est-à -dire le déclenchement de comportements automatiques ou  de soumission. Prises à  forte dose, elles peuvent favoriser des dépressions. Paradoxalement, nervosité et hyperexcitabilité sont décrites. Des effets indésirables rares ont été signalés : hallucinations, manies, hypotension, hypersalivation, sécheresse buccale, insomnie ou anxiété de rebond lors du sevrage d’un traitement au long cours confirmant la pharmacodépendance.

Quelques somnifères et anxiolytiques contenant de la benzodiazépine.

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L’usage de benzodiazépines expose également à un risque de dépendance psychique et physique qui s’accompagne d’un syndrome de sevrage a l’arrêt du traitement.