Le langage du silence

Le principe d’homéostasie introduit par Claude Bernard, permet aux composantes d’un système de fonctionner en équilibre en dépit des contraintes qui lui sont extérieures. Cela est vrai pour le somatique  cela l’est autant pour le psychique. Lorsque deux êtres communiquent, ce sont deux entités complexes qui communiquent, en ce sens que cette mise en commun (de l’étymologie  de communication) est orchestrée par l’ensemble des organes du corps  de chacun des locuteurs et ne se limitent pas qu’à l’aspect verbal du langage. Le langage, l’on oublie souvent de se le dire, est un langage pluriel, dont la figure de proue sont les mots pour évoquer les maux, et les biens et par delà tout cela aussi,  mais il existe l’autre langage, celui du corps, se manifestant par les expressions physiques (clignement des yeux et autres, perturbation du système hormonal, eurothophobie…) puis le langage du silence. Le silence peut par sa forme se comporter en  oxymore, car l’absence de mots ou d’expressions ne signifient pas pour autant le rien, le vide, le manque de réaction de l’autre. Il est des silences assourdissants qui sont aussi une forme de réaction au langage de l’autre, ou autres stimulis. Lorsqu’un psy écoute son analysant, son écoute est dynamique, c’est à dire que son silence est une forme de langage, car même en intervenant peu dans le discours de celui à qui il prête son oreille, il est tout de même interpellé, son rôle consiste par son empathie, à chausser les baskettes de l’autre, pour descendre aux enfers avec son patient et l’en sortir, et non pour y rester.

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