Un bref topo sur la honte, ce poison qui donne envie de se terrer.
La honte est ce sentiment particulier qui est déclenché, par un mot, une grimace, un geste, bref une image, contrairement à la colère ou la tristesse qui elles peuvent être commandées par une substance chimique. C’est un mécanisme par lequel le sujet se met dans un état désocialisation en voulant se terrer pour se mettre à l’abri du regard de l’autre. La première chose que déclare l’individu honteux : »je ne veux pas qu’on me voit ». Ceci dénote d’une perception de soi diminuée dans le regard de l’autre, en d’autres termes, en parlant ou en se mettant en évidence, le sujet craint d’engendrer une représentation amoindrie de lui-même, chez les autres. Le sujet qui a honte souffre de deux sentiments ambivalents, d’un côté il ne supporte pas qu’on le regarde et de l’autre, lorsqu’on ne le regarder pas, il se demande ce qu’il a fait qui lui vaille cette indifférence et il par conséquent est déçu. Le pervers ne connait pas la honte car seul son plaisir compte.
La honte n’étant pas une pathologie, on ne peut par conséquent en guérir, mais on peut en sortir et s’en affranchir à partir d’une analyse, d’une compréhension de l’image de soi et d’une correction de ces pensées déformées. Ceci revient à prendre la honte par la main pour ne plus avoir à la porter en soi.