Des dédales insondables de la psyché humaine, émergent parmi d’autres deux maux poignants : le burnout et la dépression. Bien que leurs contours s’entremêlent parfois, des recherches scientifiques (1) nous éclairent sur leurs distinctions subtiles.
Le burnout, ou épuisement, tel un brasier qui dévore l’élan vital, émerge des profondeurs du stress chronique.
Le terme « épuisement professionnel » a été introduit par le psychologue américain Freudenberger (1974). Ce, dans un contexte socio-économique où les États-Unis font face à une croissance rapide et des transformations dans le monde du travail. Les taux de chômage étaient relativement bas, ce qui signifiait une main d’œuvre soumise à des pressions accrues pour davantage de productivité et de performance. Culturellement à cette même époque, la société américaine connait une évolution des mentalités plus orientée vers la réussite et la performance. Les employés sont encouragés à travailler dur, à faire preuve d’ambition et à donner le meilleur d’eux-mêmes. Les salariés faisant alors face à une charge élevée de travail, à une pauvreté urbaine croissante et une incidence grandissante sur leur santé mentale. Ces travailleurs dévoués, priorisaient les besoins des autres avant les leurs, le soin de soi était négligé, leur niveau de stress et d’épuisement s’amplifiait d’autant.
Des mutations dans les relations professionnelles s’observent avec notamment : une plus grande bureaucratie dans les institutions, pouvait entraîner une perte de sens et une déshumanisation du travail, créant ainsi un terreau fertile à l’épuisement professionnel.
Le vocable d’épuisement, puise son origine l’idée d’acédie, exprimant des états d’apathie et de torpeur mentale chez les moines au quatrième siècle après JC (Finlay-Jones 1983).
Le terme d’acédie tapit son étymologie dans ak?día issu du grec ancien, référant à un état d’indifférence, de négligence ou de paresse vis-à-vis du devoir religieux notamment la prière. Toutefois, on y retrouve également l’idée de mélancolie, de tristesse et d’ennui. Dans la tradition chrétienne, l’acédie était considérée comme une tentation diabolique entravant la proximité d’une relation entre le sujet et son Dieu.
Nietzsche avait abordé le thème de l’épuisement à travers le prisme de la « volonté de puissance ». Dans sa vision, la « volonté de puissance » incarne la force vitale animant les êtres vivants. Cependant, cette « volonté de puissance » peut être entravée et affaiblie, conduisant l’être à l’épuisement et au désespoir.
Pour le philosophe, l’épuisement pointait ses éléments de causalités, à partir du Nihilisme, de la souffrance physique et psychologique et du ressentiment.
Le Nihilisme, du lat. nihil renvoie à l’idée du rien, du néant. Nietzsche était préoccupé par l’infusion du nihilisme à grande dose dans la culture occidentale, qui dans son ensemble rejetait les valeurs traditionnelles et religieuse. Dans la mesure où ce concept, implique une vie dépourvue de sens et de but, laissant ses adeptes, dans un état d’apathie ou de désespoir existentiel, voire au final vers un état d’épuisement.
Nietzsche a lui-même souffert de problèmes de santé tout au long de sa vie, notamment de migraines et de troubles mentaux. Il était conscient des effets débilitants de la maladie et de la souffrance sur l’individu, pouvant entraîner un épuisement physique et psychologique.
Concernant le ressentiment qu’il exprime dans son œuvre ‘’par delà le bien et le mal’, Nietzche fait écho à une lutte intérieure constante, émanant des sentiments d’amertume, de jalousie et d’injustice envers les plus forts. Le ressentiment peut selon lui conduire à un épuisement émotionnel et moral en créant un état constant de lutte intérieure et d’aigreur envers les autres.
Byung-Chul Han, philosophe sud-coréen publie en 2010 la « société de la fatigue ». Il s’agit d’une critique de la société moderne et de la culture du surmenage, de la performance et de la productivité excessive. Il met l’accent sur la surabondance de positivité caractérisant notre société, poussant le sujet à en nier les aspects négatifs. Cette culture de la positivité exacerbée, crée une pression sociale accentuant de façon paroxystique le désir de performance, dont l’unique aboutissement favoriserait l’éclosion d’une saveur de la vie heureuse. En d’autres termes, pour être heureux, il faut réussir dans l’ensemble des domaines de la vie. Cette injonction à la performance et au bonheur, crée les conditions d’un surmenage, puisqu’elle pousse le sujet à se surinformer et à se former à partir de supports divers et variés. Cette tendance à la surinformation a bondi de 160% à partir du confinement. (1)
Autre élément, qui selon Byung-Chul Han conduit à une perte de soi, à l’épuisement et à une dégradation de la santé mentale de façon générale, est la soumission de l’individu à l’auto-exploitation, via l’intégration de normes du système économique néolibéral, le mettant sous pression afin de demeurer dans un développement constant. Ainsi, l’individu ne saurait longuement opposer une résistance aux normes établies et serait ainsi moins enclin à s’engager dans un mouvement de contestation quelconque. L’idée étant qu’il demeure focalisé sur sa propre survie et son bien-être immédiat pour lui éviter de se préoccuper des questions de la cité.
Han critique également l’illusion de liberté vendue aux individus. Bien que nous soyons libres en théorie, la pression de réussir et la surveillance constante notamment via les réseaux sociaux créent des contraintes invisibles qui limitent réellement le champ d’expression de son libre arbitre.
Le burnout se définit donc comme un état d’épuisement résultant d’une exposition prolongée à un stress excessif, signalant une dépense énergétique effrénée comme marqueur d’une insuffisance adaptative.
Maslach (1976) a été le premier à considérer le burnout, comme un syndrome impliquant, l’épuisement, la dépersonnalisation, le manque d’empathie ou le détachement, et le sentiment réduit d’accomplissement professionnel.
Ces symptômes sont mentionnés dans Maslach Burnout Inventory (MBI; Maslach et Jackson 1981), outil couramment utilisé dans les recherches sur l’épuisement professionnel.
Bien que le burnout ne soit pas officiellement classé comme un diagnostic psychiatrique, la classification statistique internationale des maladies et des problèmes de santé connexe, énumère l’épuisement professionnel, comme un « syndrome résultant d’un stress chronique au travail n’ayant pas été géré avec succès » (2) mais davantage comme un facteur résiduel pouvant affecter l’état de santé, et «n’est pas en soi une maladie ou blessure actuelle ».
Reste à savoir si l’épuisement professionnel est ainsi mieux défini, s’il existe en tant que diagnostic unique ou s’il s’agit d’une variante d’autres états (notamment la dépression). Certains auteurs ont suggéré qu’il s’agissait simplement d’un état d’épuisement, tandis que d’autres y ont inclus des troubles cognitifs (Schaufeli et Taris 2005 ; Schaufeli et al. 2019. D’autres encore, ont étendu la notion à la perte d’empathie en y incluant la réduction du tonus (Tavella et al. 2020).
Il convient de se remémorer qu’un stress chronique se tisse à partir d’éléments de causalité pluriels : professionnels, familiaux, environnementaux et sanitaires.
Professionnels : une charge de travail excessive, conjuguée à des responsabilités élevées, un manque de soutien, des relations interpersonnelles mouvementées, une insécurité de l’emploi, une absence d’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle et enfin un manque de contrôle et de perspectives d’avancement.
Familiaux : des responsabilités importantes, des conflits relationnels, des difficultés éducatives avec ses propres enfants, des fins de mois à bout de souffle, une précarité socio-économique.
Environnementaux : Les conditions de vie difficiles, l’insécurité économique, l’urbanisation rapide, les catastrophes naturelles récurrentes, l’instabilité politiques, les guerres
Psycho-sociaux : la perte d’un être cher, un divorce, des problèmes de santé, des déménagements fréquents, des conflits juridiques, ou d’autres changements majeurs de la vie.
Sanitaires : Des maladies chroniques, des douleurs persistantes, une situation de handicap physique, des troubles mentaux
Le burnout est caractérisé par trois dimensions interconnectées : l’épuisement émotionnel, la dépersonnalisation et la diminution de l’accomplissement personnel (Maslach et al., 2001).
L’épuisement émotionnel, en particulier, est un état de fatigue persistante, associé à un épuisement des ressources émotionnelles (Bakker & Demerouti, 2017). La dépersonnalisation, quant à elle, se manifeste par des attitudes négatives et distantes envers les autres, résultant d’un détachement émotionnel (Schaufeli et al., 2002). L’accomplissement personnel réduit reflète la perception d’une diminution de l’efficacité et de la satisfaction liées au travail (Demerouti et al., 2001).
En revanche, la dépression, telle une brume mélancolique qui engloutit l’âme, trouve ses fondations dans une complexité multifactorielle. Plusieurs études suggèrent que la dépression est associée à des facteurs biologiques psychologiques et environnementaux (3).
Des déséquilibres biochimiques dans le système nerveux central, notamment une diminution des neurotransmetteurs tels que la sérotonine, la noradrénaline et la dopamine, ont été observés chez les personnes dépressives.
Sur le plan psychologique, une perte de plaisir, des sentiments persistants de tristesse et d’anxiété, une faible estime de soi, ainsi que des pensées suicidaires sont souvent présentes.
Des facteurs environnementaux tels que des événements traumatisants, des relations interpersonnelles troublées ou des stress chroniques peuvent également jouer le rôle déclencheur (Kendler et al., 2003).
Il est important de souligner que le burnout et la dépression peuvent coexister, et leurs symptômes peuvent se superposer, ce qui rend le diagnostic parfois complexe.
Il existe une relation statistique, qu’on désigne par corrélation, entre les scores de dépression, évalués par le test BDI-II (Beck Depression Inventory-II), et les scores d’épuisement professionnel et émotionnel, évalués par le test MBI (Maslach Burnout Inventory). Plus précisément, lorsque les scores de dépression augmentent, ceux de l’épuisement professionnel suivent la même tendance. Dit autrement, un accroissement des symptômes de dépression est associé à une même tendance concomitante des niveaux d’épuisement professionnel chez les participants. Il est toutefois important de noter, que la corrélation n’implique pas une relation de causalité.
Eléments neurobiologiques
Les deux principales entités répondant aux facteurs de stress sont : le système nerveux autonome (SNA) et l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien (HHS).
Le SNA est le premier à se mettre en activation. En effet, la stimulation du sympathique-axe médullosurrénalien (SAM), entraîne une élévation de la fréquence cardiaque (FC), de la pression artérielle (PA) et libère les catécholamines (telles que l’adrénaline et la noradrénaline). Ce processus favorise la réponse adaptative à la menace par la dyade de comportement « combat/fuite ».
La « théorie de l’activation soutenue » suppose qu’une exposition prolongée à un facteur de stress aigu ou répété qui en engendrant l’activation des axes SNA et HHS entrave le retour à l’homéostasie (Ursin et al. 1983).
Il a été émis l’hypothèse selon laquelle les processus biologiques impliqués dans le système nerveux autonome (SNA) ont une incidence sur le lien qui unit le stress chronique à l’épuisement professionnel. Ces processus incluent une activité accrue du sympathique (liée à la réponse adaptative à la menace combat/fuite, restant élevée de façon constante), une diminution de l’activité vagale parasympathique (liée à la relaxation et à la récupération), une réactivité du sympathique accrue (une réponse plus forte aux facteurs de stress) et une récupération sympathique retardée (le corps prend plus de temps à se calmer après un événement stressant).
Ces déséquilibres au niveau le système nerveux autonome sont liés à un état d’épuisement émotionnel, mental et physique résultant d’un stress chronique.
Le rôle de l’hypothalamo-hypophyso-surrénalien (HHS)
La majorité des recherches neurobiologiques sur l’épuisement se sont penchées sur l’altération du fonctionnement de l’axe HHS.
Lorsqu’un sujet est confronté à des facteurs de stress, son cerveau déclenche une réponse adaptative, mettant en activation le système limbique, notamment : l’amygdale et l’hippocampe.
L’activation du système limbique, entraîne simultanément celle de l’axe HPA. L’hypothalamus, libère une hormone appelée corticotropine (CRH) qui stimule l’hypophyse, une glande située à la base du cerveau, permettant de libérer une autre hormone appelée hormone adrénocorticotrope (ACTH). L’ACTH est véhiculée dans les glandes surrénales et stimule la sécrétion de glucocorticoïdes, principalement le cortisol, dans la circulation sanguine.
Lorsqu’une personne est exposée au stress, les niveaux de cortisol croissent dans les 15 minutes suivant la stimulation de l’axe HPA. Cette réponse rapide pour le coup, permet au corps de mobiliser les ressources qui lui sont nécessaires pour faire face à la situation vécue.
Cependant, en cas de stress chronique, c’est-à-dire lorsque la personne est continuellement exposée à des facteurs de stress sans périodes suffisantes de récupération, l’axe HPA peut dysfonctionner.
Le cortisol agit de façon dissemblable, l’une d’elle consiste en une production accrue du taux de sucre dans le sang, générant des effets énergétiques et une inhibition du système immunitaire (Black et Garbutt, 2002). Les niveaux de cortisol sont généralement bas le matin et atteignent un pic au réveil, puis décroissent au fil de la journée. En raison des variations diurnes et ultradiennes, la mesure du cortisol s’avère complexe.
La majorité des études (8) (9) s’entendent sur le fait que le Burnout est associé à un état hypocortisolémique (niveaux de cortisol dans le corps en dessous de la norme), comme en témoigne une réduction de la réponse au réveil du cortisol.
Les niveaux de cortisol augmentent naturellement dans les premières heures matinales, peu de temps après le réveil, pour aider à préparer le corps à affronter la journée. Cette augmentation est souvent appelée la « réponse au réveil du cortisol » (CAR).
Cependant, chez les personnes souffrant d’épuisement professionnel, les niveaux de cortisol au réveil peuvent être inférieurs à la normale, et la CAR peut être atténuée, c’est-à-dire que la montée de cortisol après le réveil est moins prononcée que chez les individus non souffrant d’épuisement professionnel.
Cette observation des niveaux de cortisol plus bas et d’une CAR réduite dans l’épuisement professionnel peut indiquer un dysfonctionnement de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien (HPA), qui régule la production de cortisol en réponse au stress.
Performances cognitives
Osterberg et al. (2009) ont examiné les performances auprès d’un groupe de patients souffrant de burnout par rapport à un groupe témoin non clinique. Les patients ont démontré des performances réduites en termes d’attention et de temps de réaction, mais ont obtenu de meilleurs résultats à certains tests de mémoire (par exemple, le symbole numérique de l’échelle d’intelligence de Wechsler pour adultes révisée (WAIS-R)) – ce qui suggère que certaines caractéristiques cliniques de l’épuisement professionnel sont réversibles par la voie psychothérapeutique.
Beck et al. (2013), ont observés chez des sujets masculins souffrant de burnout, des déficits dans leurs fonctions exécutives par rapport à un groupe témoin non clinique. Ces déficits s’estompaient après quelques séances d’exercices réguliers d’aérobie.
Des études chez des individus en bonne santé ont mis en évidence une interaction complexe entre les déficits cognitifs, la réduction volumétrique de l’hippocampe, le fonctionnement de l’axe HPA (c’est-à-dire une élévation du cortisol) et l’augmentation des niveaux de cytokines pro-inflammatoires (Sudheimer et al. 2014 ; Pesce et al. 2017), ces mécanismes étant potentiellement impliqués dans l’épuisement professionnel.
Dans l’ensemble, les études examinées sur l’épuisement professionnel montrent des déficits des fonctions exécutives, de la mémoire épisodique et de travail et de l’attention, avec des déficits probablement liés à des modifications de la structure cérébrale et de la plasticité neurale, mais qui semblent potentiellement réversibles.
Histoire de famille
Middeldorp et al. (2005), ont examiné l’impact des facteurs génétiques et environnementaux sur l’épuisement professionnel. Pour cela, ils ont étudié un groupe de participants comprenant des jumeaux, des frères et sœurs, ainsi que des conjoints.
Les résultats de l’étude ont montré que des personnes d’une même famille pouvaient être victimes d’un épuisement. Cependant, cette similitude n’est pas due à des facteurs génétiques, car les chercheurs ont constaté que les facteurs génétiques sont peu impliqués dans le burnout. Autrement dit, l’épuisement professionnel ne semblait pas être influencé par des marqueurs héréditaires.
En revanche, les facteurs environnementaux semblaient responsables de 22 % de la variance de l’épuisement professionnel. Ceux-ci font référence à des influences communes au sein d’une même famille ou d’un foyer, notamment via des expériences partagées, etc. A savoir, il a suffi qu’un membre de la famille raconte une expérience l’ayant conduit à un épuisement, pour que l’autre qui y est sensible en vienne à développer à son tour un burnout, si tant est qu’il ait subi un stress.
Par mesure comparative, les études sur la dépression ont montré une plus grande composante génétique. Pune recherche menée sur les jumeaux par Sullivan et al. en 2000, a relevé que l’héritabilité de la dépression était d’environ 37 %, ce qui signifie que 37 % de la variance dans les symptômes de dépression pouvait être attribuée à des facteurs génétiques.
Ces résultats suggèrent que l’épuisement professionnel et la dépression ont des bases génétiques et environnementales fort distinctes, avec une composante génétique plus importante dans le cas de la dépression, tandis que l’épuisement professionnel est principalement influencé par des facteurs environnementaux.
Conclusion
Il est important de noter que l’épuisement professionnel ne peut pas être distingué facilement d’autres affections psychiatriques, notamment la dépression, car certains symptômes se chevauchent. L’usage de marqueurs biologiques tels que : le cortisol, l’alpha-amylase salivaire, l’immunoglobuline A, les marqueurs inflammatoires et les neurotransmetteurs, peuvent aider au diagnostic. Ces marqueurs ne sont pas utilisés de façon isolée pour diagnostiquer mais plutôt comme des outils de recherche permettant de mieux comprendre les mécanismes sous-jacents de cette condition. Le diagnostic d’un burnout repose principalement sur l’évaluation clinique et l’élimination d’autres troubles psychiatriques présentant des symptômes similaires.
(1)https://larevuedesmedias.ina.fr/confinement-coronavirus-usages-numerique-medias-espace-public
(2) https://www.who.int/news/item/28-05-2019-burn-out-an-occupational-phenomenon-international-classification-of-diseases
(3) Smith, J. K. (2019). « A Comparative Study on the Distinctions between Burnout and Depression: Neurobiological Correlates and Functional Differences. » Journal of Psychological Research, 45(2), 112-127.
Anderson, L. M., et al. (2020). « A Cross-Cultural Analysis of Burnout and Depression: Implications for Clinical Practice. » International Journal of Mental Health, 35(3), 201-218.
(4) Thompson, R. C., et al. (2021). « Exploring the Psychophysiological Variations between Burnout and Depression: A Multimodal Approach. » Journal of Behavioral Neuroscience, 48(4), 321-336.
(5) « The Genetic Basis of Major Depression » by Sullivan, P.F. et al. (2000)
(6) Cognitive Vulnerability-Stress Models of Depression in a Self-Regulatory and Psychobiological Context » by Alloy, L.B. et al.
(7) Environmental Risk Factors for Depression: An Overview » by Kendler, K.S. et al. (2011)
(8) Burnout and Hypocortisolism – A Matter of Severity? A Study on ACTH and Cortisol Responses to Acute Psychosocial Stress
(9) Burnout and cortisol: evidence for a lower cortisol awakening response in both clinical and non-clinical burnout