Se prémunir contre la guerre psychologique.

Qu’en est il pour la population israélienne ?

La guerre psychologique est une stratégie complexe et subtile utilisée pour influencer les mentalités, les émotions et les comportements des individus, des groupes ou même des nations entières. Elle repose sur la manipulation de l’information, la propagation de la désinformation et l’utilisation de techniques psychologiques pour atteindre des objectifs militaires, politiques ou sociaux.

L’un de ses principaux objectifs est de semer la confusion et d’affaiblir la volonté de l’ennemi. Cela peut être réalisé en répandant des rumeurs, en créant de fausses identités ou en exploitant les peurs et les faiblesses psychologiques des adversaires. Les tactiques de la guerre psychologique incluent également la propagande, la désinformation, la manipulation des médias et l’utilisation de la cyberguerre.

La propagation de la désinformation est l’un des aspects les plus préoccupants de la guerre psychologique moderne. Grâce à l’utilisation des médias sociaux et des plateformes en ligne, il est devenu plus facile de diffuser à grande vitesse, de fausses informations à grande échelle. Les acteurs malveillants peuvent exploiter ces canaux pour semer la discorde, influencer des décisions, déstabiliser les gouvernements et altérer la perception de la réalité.

La manipulation des médias est une autre stratégie couramment utilisée dans la guerre psychologique. En contrôlant les informations diffusées, les acteurs peuvent façonner l’opinion publique, influencer les attitudes et les croyances, et même provoquer des troubles sociaux. La diffusion de messages ciblés, la création de narratifs spécifiques et la manipulation des images et des vidéos sont des techniques fréquemment employées pour atteindre ces objectifs.

La cyberguerre a sa part d’influence dans la guerre psychologique. Les attaques informatiques sophistiquées peuvent perturber les infrastructures critiques, saboter les systèmes de communication et dérober des informations sensibles. Ces attaques peuvent également avoir un impact psychologique massif en répandant un climat d’incertitudes et de peur auprès des populations, en sapant la confiance dans les gouvernements et en générant un sentiment d’impuissance.

L’importance de la guerre psychologique ne peut être sous-estimée. Elle est devenue une composante essentielle des conflits modernes, car elle offre une alternative aux méthodes traditionnelles de combat. Lorsqu’elle est conduite de façon efficace peut affaiblir un adversaire sans même avoir besoin de recourir à la violence physique. Elle permet de manipuler les perceptions et les croyances, de démoraliser l’ennemi et de gagner le soutien des populations.

Cependant, la guerre psychologique soulève également des questions éthiques et morales. L’utilisation abusive de ces techniques peut avoir des conséquences dévastatrices sur les individus et les sociétés. Il est donc crucial de mettre en place des mécanismes de défense, de sensibiliser le public à la manipulation et de promouvoir l’éducation aux médias pour contrer ces stratégies insidieuses.

Dans le contexte sulfureux imposé par la guerre entre Israël et les terroristes du Hamas, il est essentiel de saisir que les flux d’informations multiples, variés, soumis à des contradictions auxquels la population israélienne est exposée. C’est pourquoi, notamment en tant de guerre, que le citoyen ne puise son information qu’auprès de sources fiables et de s’y appliquer de façon modérée (une à deux fois par jour), et au besoin.

Il est important de s’en tenir à ce que l’on sait : Israël est un pays démocratique, en quête de paix, luttant pour sa survie depuis sa création. Le 7 octobre, des civils innocents ont été assassinés avec une cruauté égalable aux monstruosités commises par l’état islamique. L’armée israélienne décide d’une offensive grandeur nature contre les terroristes, d’une part pour délivrer les otages, d’autre part pour éradiquer ce mouvement terroriste. Ce, en ayant le souci d’épargner le plus de victimes palestiniennes possibles des dommages de la guerre. Car qu’on le veuille ou non, la guerre génère des morts, des destructions, et des victimes malgré elles, contrairement à ceux qui tentent de faire croire qu’il existe une guerre propre.

Le Hamas, au travers la guerre en générale et psychologique en particulier, à laquelle il se livre contre Israël, dont l’idée étant de nettoyer le pays de ses juifs, prévoit en effet le malheur à ces citoyens , en effet c’est ce à quoi il aspire dans sa charte et s’y affère par la forme létale de ses procédés depuis des années, en tirant régulièrement des roquettes sur le pays et en organisant des rapts. De plus, il balance des messages annonciateurs de massacres à venir, transmet des vidéos mettant en scène des otages critiquant leur gouvernement, ou encore en positionnant ses victimes les positionnant dans des postures avilissantes.  

Il s’agit d’une manipulation des esprits tendant par l’intimidation et le découragement à obtenir d’Israël un renoncement à ses frappes notamment en stimulant des vagues de protestations contre le gouvernement.  Le citoyen, doit prendre la mesure des intentions visées par ces campagnes de propagandes du mouvement terroriste.  C’est pourquoi, il est important d’opter pour des sources d’informations fiables en s’informant du service d’information de l’armée.  

En outre, il est important de lutter contre les généralisations abusives. Il est fréquent d’entendre dire de la part des proches des victimes assassinées durant cette journée du 7 octobre que le malheur va encore frapper à leur porte. Il n’en est rien. Il s’agit d’une croyance infondée, qui accroit l’anxiété, venant d’une tendance empathique que nous avons et qui nous fait nous mettre à la place de l’autre, et en nous mettant en état de projection visant à imaginer que le pire est en route. L’ennemi se joue de cela pour appuyer le sabotage psychologique.

Si vous avez été exposé à un contenu préoccupant, anxiogène, interrogez-vous sur ce que l’ennemi tente de faire en déployant un tel effort, pour exposer la population israélienne à cela. L’intellectualisation de ce processus, réduira la charge émotionnelle inhérente à la représentation du contenu. La réponse suscitera très probablement en soi, une contre-réaction efficace et neutralisera l’intention visée.

L’important malgré ce qui a été vécu est de pouvoir se frayer un chemin de résilience, pour cela s’interroger ce qui au cours de l’histoire de ce peuple a permis de traverser le temps en dépit de ses nombreuses vicissitudes. Bien entendu, il faudrait quelques volumes pour documenter les réponses, mais quelques-unes pourraient suffire pour commencer à se frayer une voie. L’amour de la vie nourrit la puissance d’agir de chacun en son être et cultive l’esprit de résistance et de résilience.

Il est important dans les circonstances tragiques que nous connaissons, mais de façon générale, lorsque nous traversons des moments difficiles, d’user de son réseau social pour partager ses émotions et ses préoccupations. Cette démarche, peut procurer un soutien émotionnel essentiel. L’interaction avec d’autres personnes, encourage l’expression des sentiments, ouvre la voie à un certain réconfort et renforce ses propres résistances face à l’adversité. Être entouré de personnes bienveillantes génère un soutien contribuant à réduire notre niveau de stress. Le fait de se sentir soutenu et compris peut atténuer sa propre détresse émotionnelle. De plus, cette interaction sociale
peut offrir de nouvelles perspectives en voyant les choses sous un angle différent, en l’occurrence celui de l’autre. Elargir sa compréhension au moyen de l’enrichissement acquis par la proximité avec l’autre, permet ainsi de mieux faire face aux défis et de trouver des solutions créatives.

Maintenir des liens sociaux pendant les périodes tragiques, réduit l’isolement dont les effets s’avèrent délétères notamment en teintant ses propres représentations d’une certaine noirceur, que l’on retrouve dans les états dépressifs.

Sur le registre neurobiologique, il se produit de nombreux changements occasionnés par un environnement hostile, peuvent influencer le bien-être de citoyens déstabilisés par la menace. En revanche, lorsque nous interagissons socialement avec des personnes bienveillantes, cela peut activer notre système de récompense dans le cerveau. Des neurotransmetteurs tels que la dopamine, qui sont associés au plaisir et à la motivation, peuvent être sécrétés et donc rehausser l’humeur et le bien-être général de la personne.  Ceci contribuant à réduire les sécrétions d’hormones de stress, telles que le cortisol. Le fait de partager nos émotions et nos préoccupations avec d’autres personnes peut activer des systèmes de régulation émotionnelle dans le cerveau, ce qui peut favoriser un état d’apaisement.

De plus, les interactions sociales stimulantes ont souvent un impact positif sur les fonctions cognitives. Engager des conversations, partager des idées et recevoir des conseils de personnes de confiance renforcent les capacités cognitives, telles que :  l’esprit critique et la capacité à la résolution de problèmes. Ce qui dénote, d’un renforcement des connexions entre les neurones, avec une incidence positive sur la plasticité cérébrale. Ainsi, s’améliorent les capacités à faire face aux défis émotionnels et accroit l’adaptation aux situations tragiques.

Il est important de souligner que chaque individu peut réagir différemment sur le plan neurobiologique en fonction de sa perception, de son expérience personnelle et de son environnement.

Ces changements neurobiologiques ne sont pas exclusifs à l’évitement de la solitude, mais peuvent également se produire grâce à d’autres formes de soutien social, comme l’écoute empathique, l’aide concrète ou l’appartenance à des groupes.

Se défendre contre la guerre psychologique à l’échelle nationale est une mesure qui se pratique en communauté ou en groupe, faisant parti d’une nation unique.

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