J’ai composé cette prose pour mes patients borderlines. Ma pensée était également dirigée vers l’ensemble de ceux qui sont affectés par ce trouble et qui je l’espère parviendront à un état stable, telles que s’achèvent ces quelques lignes par l’horizon d’un d’espoir.
Au bord de la ligne, à la frontière entre le chaos et le néant
Courir, courir, penser encore et encore
Comme une obsession renouvelée
Se jouant in fine dans cette mémoire que j’aimerai effacer.
Gommer de façon sélective tous ses souvenirs
Qui dans le chaos me plonge,
Le traumatisme seul me ronge
Mais se rappelant de lui-même à la mémoire,
Comme si le moi cloisonné dans une armoire
Se scinde en dépit de tout espoir, dans un néant profond.
Ou suis-je, qui suis-je, qu’étais-je et que deviendrai-je ?
Un ombre sans doute, qui s’estompe la nuit tombant
Pour disparaitre dans les ténèbres.
Courir, courir mais où ? pour fuir qui ? Pour aller où ?
L’ombre de moi, refait son apparition, qui est-ce ?
Oh, j’existe mais combien de temps encore ?
LÃ -bas, on me dit que les oiseaux chantent et le ciel et bleu.
Mais comment le voir  ? Par où passer ?
Je ne sais pas, je suis perdu, mais cette fois, je le réalise
Le nuit laisse place peu à peu au crépuscule
La couleur du ciel change, je la vois,
Quelques oiseaux volent dans le ciel qui peu à peu s’éclaircit,
Mais ils sont encore noirs.
L’ombre de moi apparait ! J’existe,
Le soleil se lève mais je ne le pas vois encore,
Seulement, je commence à vivre
Vive la vie.