Revivre sans l’autre.

J’ai composé ces quelques strophes pour un monsieur inconsolable, dont l’épouse a quitté ce monde. Mais plus généralement, je le dédie aux personnes en quête d’une nouvelle trajectoire de vie en dépit de l’absence de l’autre.

Dans les méandres de l’âme, là où le temps se fige,
L’homme éploré se perd dans une danse de deuil.
Tel un funambule fragile sur le fil du destin,
Il arpente les phases, tissant l’histoire de sa perte.

L’impact de la perte, tel un coup violent,
L’envahit durant les premiers instants.
L’incompréhension submerge son esprit,
telle une brume épaisse enveloppant un paysage.
Le déni, étreint son être,
tel l’enfant blotti contre le parent
criant sa douleur, le regard caché.
Emprisonnant la vérité au creux de ses mains tremblantes.

Surviennent alors les flammes brûlantes de la colère,
Le torrent de l’injustice s’échappe de son être.
Il accuse le monde, le ciel, son cœur qui se déchire,
sans ne jamais comprendre ce qui lui arrive.
Laissant échapper les flèches enflammées de son affliction.

Dans l’ombre de la nuit, la tristesse s’épanouit,
Comme une mélodie lancinante qui ne trouve pas de fin.
Les larmes deviennent complices de son existence,
Et l’écho de son chagrin résonne dans l’univers silencieux.

La négociation s’invite avec sa voix douce et vaine,
Il cherche des réponses, une issue à son tourment.
Il offre des pactes à l’obscurité de l’absence,
Suppliant pour une réponse céleste, celle de sa chère, ou d’un dieu.
Finalement, l’acceptation émerge de l’ombre,
Une douce lueur d’espoir dans la pénombre du deuil.
Il se laisse guider par les souvenirs précieux,
Honorant l’amour perdu tout en tissant une nouvelle toile,
Laquelle, vivre avec sans elle.

Tel un papillon émergeant de sa chrysalide sombre,
Il se reconstruit lentement, avec patience et courage.
Les cicatrices de la perte restent à jamais gravées,
Mais dans son cœur, un éclat de lumière subsiste.

Ainsi, dans ce voyage complexe et douloureux,
L’homme trouve la force de continuer, de respirer.
À travers les phases du deuil, il écrit son histoire,
Tissant les fils de la mémoire avec amour et souffrance.

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